Les choses belles dans ce second film de Grandrieux (que je n'avais étonnamment jamais vu alors que...) sont les scènes d'ouverture et de fermeture, en extérieur toutes les deux, et très expérimentale, ainsi que la bande originale, magnifique, et signés par les géniaux Etant Donnés, fer de lance de la scène industrielle française (ce choix prouvant s'il était encore besoin le goût et la culture du cinéaste - après avoir pour son premier film utilisé une bande son d'Alan Vega). Le reste, tout le corps du film en fait, me déçoit beaucoup. Grandrieux s'embarrasse d'un embryon de fiction alors que franchement il n'aime pas ça, comme si il fallait obligatoirement utiliser le narratif pour construire un film (ou sans doute pour trouver un distributeur). J'aurais vraiment préféré que le film ne soit qu'expérimental, Grandrieux en a le talent et possède une vraie force visuelle, mais son histoire de bordel glauque est totalement inintéressante pour le spectateur, mais surtout on voit que lui n'en a rien à foutre. Beaucoup d'ennui donc, et une attirance pour la violence physique (sur cette pauvre Anna Mouglalis surtout) qui est franchement dégoutante.