Un voyage longtemps attendu..

Le 20 décembre 2011 sort un trailer sur youtube annonçant "The Hobbit". En tant qu'humble fan de la trilogie de Peter Jackson, je lance au plus vite cette vidéo. Et là, la magie opère. On revoit d'abord, la Comté, encore plus belle que dans mes souvenirs ! Puis arrive le chant des nains (VO) qui me transcende l'âme, se traduisant par quelques frissons, et des images défilent. Des images d'aventures, de l'épique au possible, des images de la terre du milieu, reluisante de beauté, apparaissant tel un Eden. A la fin de la vidéo, je suis convaincu, j'accepte l'invitation au voyage du Maître.
Mais bon le hic, c'est qu'à la fin du trailer, on te dit : Allez ! A dans un an ! Donc du coup, tu attends et t'as l'étrange impression que ce jour ne viendra jamais. Mais pourtant il vint (si j'te jure).

Assis dans la salle obscure de ma modeste province, dans une salle bondée, entouré par la famille, les amis et le pop corn, je peux enfin prendre part au voyage promis. Déjà, la scène d'intro, présentant le royaume d'Erebor à son apogée est magistralement réussie, que ce soit par sa narration ou son visuel. Papa Jackson annonce le ton : " Les gars, on s'accroche au fauteuil et bon courage, ca va être DU LOURD !".

Afin d'éviter de spoiler complètement le film, en l'étudiant scène par scène, je vais plutôt rester général. Que dire de "The Hobbit" ? Et bien c'est une réussite !

- Nan sans blague ? Vu ta note j'aurais pas cru !

Hmm, l'ironie mis de côté, que penser du film ? Tout d'abord, la photo est impeccable, Papa Jackson profite de l'énorme budget consacré à la réalisation pour offrir un filtre très agréable à la terre du milieu. La Nouvelle-Zélande, lieu de tournage de la première trilogie regorge encore de paysages plus extraordinaires les uns que les autres. La Comté, Fondcombe, et les divers lieux présentés sont clairement réussis, t'as envie que d'une chose :

- Un aller simple pour la terre du milieu s'il vous plaît ! Comment ça, plus de place ? Bon, c'est combien pour voyager dans la soute à bagages ?

Parlons maintenant de la dimension épique du film qui, bien que plus léger que ces prédécesseurs, nous propose des scènes de bataille toujours aussi efficaces et brutales. De ce côté là rien à redire, l'action est immersive et soignée. Malgré des notes d'humour ô combien plus prononcées que dans la première trilogie, Papa Jackson a néanmoins décidé de nous rappeler que tous ces événements auront de lourdes conséquences dans plusieurs décennies. C'est ainsi que certaines scènes perdent en légèreté pour gagner en gravité. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je ne saurai le dire à l'heure actuelle, attendons de voir la suite avant de juger hâtivement.

Et les personnages formant cette compagnie, ça donne quoi ? Déjà retrouver un Gandalf le gris en pleine forme, ça fait plaisir ! Je dis en pleine forme car il est décidé à user un peu de sa magie dans cette aventure afin d'aider son équipe. Bilbon est un personnage intéressant à suivre (plus que Frodon il faut le reconnaître), qui va tant bien que mal essayer de devenir un membre à part entière de l'expédition. Quant aux nains, et bien je dirais que leur compagnie est agréable, malgré des physiques ingrats. Ils sont ici très humanisés, et offrent de multiples personnalités se conjuguant parfaitement. Malheureusement, n'ayant pas lu le livre et n'ayant à l'heure de ces mots vu le film qu'une seule fois, je ne puis vous en dire plus à leur sujet.

Pour ce qui est des costumes et des FX, je tire mon chapeau à l'artiste. Peu de faute de goût de ce côté là, tout est propre et maîtrisé, la technologie et le budget y sont sans doute pour quelque chose.

- Han ! T'as vu les wargs ? Ils sont badass !

Enfin, la musique (version originale) ... alors oui, ce cher Howard Shore a pris la liberté de remixer un peu les douces mélodies de la précédente trilogie.. oui, il l'a fait.. mais cela met-il en péril le film pour autant ? Je ne crois pas non ! De plus, ces reprises n'occupent pas une place importante face à toutes les nouveautés dont Howard nous abreuve.

C'est sur un magnifique plan de la compagnie, et un avant goût de l'ennemi que le voyage s'achève. Des images plein la tête, des airs résonnants encore dans les oreilles, je sors du cinéma comblé.
Enfin non pas vraiment, une nouvelle soif d'aventure est née et celle-ci ne sera pas asservie avant un moment.

- Allez ! A dans un an, Papa Jackson ! Fournisseur de rêve depuis 2001.