Meurtres à Roquenoir

Les critiques ont l'air plus clémentes avec ce nouveau film du duo Maury/Bustillo pourtant ce Mangeur d'Ames me parait paradoxalement moins réussi, en tout cas moins créatif et authentique que certaines de leurs œuvres précédentes, A l'intérieur, Livide pour citer les plus connues, qui avait le mérite d'assumer totalement leur appartenance à ce fameux "genre français" terme bien mystérieux qu'il est d'ailleurs pour moi difficile de définir, assumer complètement de se vendre comme des vrais films d'horreur made in france. Le Mangeur d'Ame abandonne l'horreur pour se concentrer sur le thriller, et j'ai eu l'impression d'assister à un épisode de la série France Télévision "Meurtres à" ("Meurtres à Roquenoir" pour le coup) version deluxe sur grand écran. Ce qui n'est pas un mal car j'adore m'enfiler un épisode par ci par là ("Meurtres à Rocamadour" le meilleur), mais pour du cinéma, et pour un duo de réal qui me paraissait plutôt ambitieux et ne reculant pas devant la difficulté, cela m'a paru un peu décevant et faiblard. L'esthétique est peu travaillée, le scénario (adapté d'un roman) est confus et mélange trop de domaines (crimes, mafia, drogue, dark web...). Le jeu des comédiens est également limite, j'étais très content de retrouver la belle Virginie Ledoyen mais c'est la première fois que je me suis dis que Sandrine Bonnaire jouait mal.