Âpre et radical
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Kahn n'a pas la conviction de l'honneur cinématographique comparé à Triet, du coup, le film parle beaucoup plus pour son Goldman qu'il ne plaide pour son cas. Le film nous livre son dit cas dans un long texte défilant au début pour nous expliciter l'enjeu, le fils Caïn d'une fraterie d'immigrés juifs résistants polonais, dont la vie tourne vers le vandalisme pendant que son frère devient starlette de la chanson française (ce que le film ramène comme clin d'œil anochronique constant de manière agacante). Le problème est que le film explicite sa fiction au lieu de la présenter de manière diégétique. À chaque tournant de phrase verbeuse, chaque plaidoyer est appuyé par son libéralisme culpabilisateur d'un État français antisemite et bourgeois ; là où Triet tire partie de son personnage pour tirer un portrait intégré du rôle social et éthique de la justice.
Goldman, chétif, mais avec une grande geule, joue dans la caricature du juif bandit, une figure amalgame de Shylock et du mythe français du résistant. Worthalter (un sympathisant de gauche qui légitimise Gaza au nom de « l'unité ») joue avec désinvolture et plissement de front, le rôle que lui prêtent la Cour et Kahn. Il geule et peste au nom de ses parents, de l'antisémitisme, du système français, mais l'acte ne rejoint jamais la mesure de suffisance que se fait Kahn de son héros mis en abîme du système. Un petit film activiste qui, du coup, rate la coche de la perception véritablement humaine de Goldman (contrairement à Altman qui a mille fois mieux fait dans son plaidoyer huit clos fictif pour Nixon dans Secret Honor) pour ne rendre qu'un film bêtement reconstitutionnel, à la manière d'un épisode de « Faites entrer l'accusé » trop suffisant.
Créée
le 3 mars 2024
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