Le Solitaire par necronomicon

Thief raconte l'histoire de Frank, braqueur de coffres-forts dans Chicago qui veut tout stopper pour fonder une famille avec sa copine. Malheureusement, son employeur n'est n'est pas de cet avis.

Cela peut sembler être un pitch tout à fait lambda, mais ce n'est sans compter sur le virtuose de la caméra pour filmer les polars, j'ai nommé Michael Mann. En effet, avant de nous pondre la grandiose scène de braquage dans Heat, qui inspirera Rockstars Games pour les Grand Theft Auto. Ou encore de démocratiser le numérique au cinéma dans Collateral, le réalisateur américain, ici, nous offre son premier film au cinéma. Et c'est déjà un grand moment.

Nous sommes donc en 1981 et le film sort dans les salles obscures. À la manière de Cruising de William Friedkin, Mann transitionne esthétiquement entre l’efficacité des films des années 70 et la suresthétisation de ceux des années 80. Se trouvant dans cet entre-deux, Thief nous propose de magnifiques plans de Chicago nocturnes via des néons.

Et comment parler de Thief de Michael Mann sans dire un mot sur l'OST électro de Tangerine Dream ? Cette dernière est phénoménale et s'accorde à merveille avec les images. Je pense notamment au morceau Beach Scene, qui nous propose un magnifique moment onirique.

Ensuite, ils y a les acteurs. Ils sont tous excellents, mais on pense surtout au regretté James Caan. Il nous livre une très bonne performance et connaissant l’authenticité que veux Michael Mann dans ses œuvres, Caan a réellement apprit à percer des coffres.

Pour finir, on en parle beaucoup moins que Heat, Collateral ou encore Le Dernier des Mohicans, mais ce long-métrage est une pièce maitresse du cinéaste car elle y pose les bases.

Il a d'ailleurs inspiré très fortement le tout aussi bon Drive de Nicolas Winding Refn, nous sommes pas loin du remake caché.

Je parlerais vite fait du titre français qui est Le Solitaire, ce dernier est extrêmement random et n'a que peu de sens, puisque le but du protagoniste est de fonder une famille.

https://www.senscritique.com/film/cruising_la_chasse/critique/274226201