Cruising est un film du regretté William Friedkin, interprété par Al Pacino et sorti en 1980.
Le policier Steve Burns doit s'infiltrer dans un quartier gay de New-York pour retrouver un tueur d'homosexuels. A force de fréquenter cet endroit, il commencera à remettre en cause son hétérosexualité.
Ayant appris la tragique mort du réalisateur de French Connection et de L'Exorciste ce soir là, j'ai décidé de voir ce long-métrage que je voulais visionner depuis un moment.
Je suis mitigé sur ce film, il aborde un sujet intéressant mais il n'est pas sans défaut. Il a une esthétisme superbe, une ambiance très glauque (à la M. Esclave mais au premier degré) et hypnotisante. Mais l'histoire est soit confuse, soit bâclée.
En effet, le film décolle jamais réellement et se contente souvent de la simple traque du tueur et des bars gays. Il y a parfois des éléments incompréhensibles, comme l'homme en slip qui gifle Pacino dans le poste de police, ou la fin.
Steve a pu arrêter le tueur mais au final on sous entend que ça serait pas lui mais... Steve lui-même ? C'est de l’interprétation mais quand on voit le regard final du personnage, on pourrait y croire. Ou alors serait-ce le policier de la sixième, car le film nous dit plus tôt qu'ils sont des faux flics ? Le film n'est pas très clair là-dessus.
Cependant, le métrage est intéressant dans sa manière de traiter l'homosexualité. Steve revient souvent chez sa conjointe pour lui faire l'amour, pour ainsi être sûr de ne pas être homosexuel. Les homos sont dépeints comme sado-masos, c'est pour cette représentation que le film a énormément fait polémique chez les LGBT à sa sortie, Al Pacino avait même renié le film.
Ce n'est pas le meilleur Friedkin à traiter de la violence ou du sexe. Mais il a une mise-en-scène soignée, des meurtres inventifs,... On se rappellera de Friedkin comme un maitre de la subversion, malgré une filmographie inégale.