Régis Wargnier a fait de nombreux choix dans ce film.
Choix techniques, ou choix de traitement, au final, je suis partagé.
N'ayant pas lu les deux livres de François Bizot, je ne saurais dire si les parti-pris sont du ressort de l'écrivain ou du cinéaste.
Le film est d'une grande pudeur visuelle et hormis quelques cadavres en état de décomposition, pas de meurtres spectaculaires, pas de tortures sanglantes et hurlantes. Tout se situe, dans le terreau que le spectateur est censé avoir sur les atrocités commises par les Khmers Rouges.
Ceux qui ne savent pas peuvent finir par les trouver sympas ces types en noir à écharpe noire et blanche, ou tout le moins pas si terribles que ça.
Douch est dépeint comme un être soumis aux ordres et finalement assez humain et cultivé. Une sorte de Papon cambodgien. Le personnage est presque respectable dans le yeux de Bizot, du moins avant de découvrir les horreurs du camp 21, et le lien qui semble attacher Bizot à Douch est assez incompréhensible.
Par contre, l'amour de la péninsule indochinoise transparait à nouveau dans le travail de Wargnier. Je retrouve, dans l'image, la couleur, les sons la réalité de cette région que j'aime tant. Après le Vietnam et le Cambodge, le prochain au Laos ?