8, oui et ?

Ceci est ma première critique, preuve de l'estime que j'ai pour ce "petit" film.

C'est maintenant un fait, j'aime David Lowery. Bien sûr, je préfère le Lowery des Amants du Texas ou de A ghost story, plutôt que celui de Peter et Elliott le dragon, mais il ne faut tout de même pas oublier que c'est en réalisant ce dernier film qu'il a réuni l'argent nécessaire à la conception de A ghost story, donc...

Oui, oui, on dirait Malick, car oui, oui, on parle ici de cinéma d'ambiance, plus que de récit. Le récit en Bonnie and Clyde semble plus alors être le cadre de l'œuvre plutôt que le fond qui la remplit (bien que cela soit bien plus perceptible dans A ghost story) car le réalisateur cherche avant tout à capter la lumière et à nous faire ressentir les choses. Oui il peut arriver des moments où nous sortons du film, j'entends par là ces moments où nous reprenons conscience d'être des spectateurs devant un écran, mais c'est pour mieux nous y replonger à la moindre expression d'âme.

Et c'est en grande partie grâce au talent des acteurs, et particulièrement à celui de Rooney Mara et de Casey Affleck. Arrêtez de dire que cet homme n'a pas de talent, il fait certes parti du cercle des acteurs """sans expression"" (coucou Ryan), mais réussir à faire ressentir aux spectateurs ces mêmes émotions manquantes de manière si subtile est selon moi ce qui révèle son génie.

Pour toutes ces "petites" choses qui font que les films indépendants sont importants, pour ces scènes où l'on déteste les tartes qui n'en finissent pas d'être mangées, pour ces petits moments suspendus, merci le cinéma.

Alors, je m'arrêterais là. C'était ma première critique, et c'était Les amants du Texas. C'était bien. Et c'était beau.