Les Bêtes du Sud sauvage par cityhunternicky

Premier film de Benh Zeitlin, Les Bêtes du sud sauvage nous fait vivre pendant quelques jours en compagnie de Hushpuppy, petite fille qui vit avec son père dans un Bassin inondable.

Et pour un premier film, il y a clairement de quoi être bluffé. Le montage est très bon, les thèmes abordés sont suivis, développés et conclus avec perfection, et la caméra est toujours à sa place. On assiste peut être à quelques scènes pas totalement nécessaires, mais tout est clairement là pour quelque chose, contribuant aisément à l'ambiance et à l'atmosphère d'une histoire peu banale où se mêle réalité brute et science fiction.


Intégrant danger, aventure, découverte, émotion, échantillon de vie et rire, le scénario impose son rythme immédiatement en profitant de sa jeune actrice principale. Étant focalisé sur son parcours, le déroulement se doit d'être limité à ses capacités et son regard, sans pour autant que celui-ci sont trop restreint ou contraint dans son développement. Cette jeune prodige n'a pas de limites, dans sa vie réelle tout aussi bien que dans son jeu et sa capacité à fournir au spectateurs tant de prouesses.

Elle n'est pas seule dans cette aventure, et ses autres amis forment également une base exceptionnelle par sa qualité et son rendu. Le père, Dwight Henry, est d'une force et d'une justesse impressionnante, rendant son personnage encore plus charismatique et fascinant. Il forme à eux deux, le rythme et le déroulement lent et fascinant d'une histoire originale et amusante. Il y a cependant certaines scènes qui traînent en longueurs, donnant l'impression d'un manque de savoir faire dans la capacité du réalisateur à terminer son histoire.


Pour conclure, les bêtes sauvages du sud exprime tout haut la vision enfantine d'un monde en perdition, mais qui n'abandonnera jamais face aux larmes.