Réalisé peu de temps après le succès honorable du premier opus, Les Bronzés font du ski poussait les potards de la comédie sociale acide à son paroxysme et devenait une des meilleures comédies françaises de l'histoire du cinéma au même titre que Le père Noël est une ordure également adapté d'une pièce de théâtre à succès de la troupe du Splendid. Patrice Leconte passait de la plage à la montagne tout en conservant la satyre sociale des français en vacances qui avait fait la réussite du précédent mais cette fois il ne s'agissait plus de brocarder les clubs de vacances mais plutôt de multiplier les sketchs savoureux autour des vacances à la montagne. Le Splendid et Leconte s'en donnaient à cœur joie pour notre plus grand plaisir en racontant les mésaventures de protagonistes toujours aussi détestables, égoïstes et odieux tout en multipliant les séquences burlesques comme la leçon de ski, le criterium des médecins, les coucheries, les gags de mauvais goûts, le périple montagnard ubuesque etc... Le film est génial parce qu'il s'autorise tout, ne se censure jamais et transforme ses protagonistes en peinture des français aussi acerbe qu'irrévérencieuse et le tout soutenu par la bande son jubilatoire d'un Pierre Bachelet en état de grâce. Affreux, sales et méchants, Les Bronzés restent toujours aussi hilarants, offrant aux spectateurs des barres de rire sincères et sans ambiguïté, élevant Les Bronzés font du ski en monument de la comédie française pour l'éternité et même au-delà. Quand te reverrais-je, pays merveilleux!