tous les personnages ont le même prénom ptn - REPROSTECTIVE NOLAN #2

Si je pense avoir trouvé la réponse à la plupart de questions qui me restaient après le visionnage en regardant des vidéos youtube, il y en a deux qui me taraudent toujours: s'il y a des enquêteurs amateurs ou experts, sortez les loupes. 1) Jimmy, c'est le mec de Natalie, ouais ? Mais comment il connaît Lenny (et même assez bien puisqu'il lui a parlé de Sammy) ? Genre Natalie le connaît pas visiblement, et je crois pas qu'il y ait de réponse. 2) Et Natalie et Lenny ils couchent ensemble oklm alors que le mec de Nat vient de disparaître ? Je juge pas évidemment mais pas super respectueux :/ .

Je me disais que c'était un peu flemmard quand même, d'écrire un scénario pas ouf, et de le complexifier intentionnellement au montage mais finalement je pense que c'est peut-être le seul film où c'est justifiable (à retenir pour les prochains épisodes ^^): Lenny se souvient pas de ce qu'il s'est passé y'a 5 minutes, et le spectateur non plus puisqu'il n'a pas encore vu la scène. Du coup il peut mener l'enquête avec le même niveau de compréhension et les mêmes informations que le protagoniste et j'en conclus que c'est bien pensé.

La chronologie donc, est le seul élément qui justifie le film. En gros l'idée c'est que les scènes en noir et blanc se passent toutes avant les scènes en couleur, et par-dessus ça les scènes en couleur sont en ordre chronologique inversé. C'est pas si compliqué mais on (je) prend du temps à comprendre et je trouve que le noir et blanc est un peu lourd.

En parlant de Following, il y a beaucoup de similarités dans la structure et les personnages. Des gens mystérieux prennent avantage d'un protagoniste vulnérable pour des raisons plus ou moins claires, y'a une femme + ou - fatale dans le lot qu'on pense pendant 10 minutes être la big manipulatrice mais qui en fait a juste un sous-rôle (le test de Bechdel est loin d'être validé dans les 2 cas... #révolté). La seule grosse différence, c'est que dans Memento, en fait c'est Lenny qui se manipule lui-même, et qu'il est loin d'être vulnérable, méfiez-vous des apparences...

Tout l'intérêt de Memento réside dans la chronologie imposée par le montage: si le scénario est (trop) simple, encore faut-il arriver à remettre les scène dans l'ordre, et c'est un peu difficile avant la fin. Du coup chaque scène a besoin de la suivante pour trouver un sens. Ca donne un type de suspense qui est pas mal, et peut-être moins artificiel que dans Following, dans le sens où le spectateur a une chance d'essayer de comprendre le film et ses enjeux, là où Following abusait du plot-twist à sensation.