10ème critique, ça se fête ! On va fêter ça avec une critique sur mon film préféré, un de mes rares 10, et qui je pense ne sera jamais détrôné tant il a eu d’effet sur moi. Alors je vais essayer de vous faire partager mes sentiments sur ce film culte.

Tout d’abord est-ce que soigner sa mise en scène ça sert ? Est-ce que chercher la perfection dans chacun de ses plans, délivrer une œuvre esthétiquement raffinée, ça sert à quelque chose ? Oui ça sert, ça sert puisque un film n’est pas qu’un contenu, ce n’est pas qu’un enchainement de dialogue, c’est avant tout un visuel. Alors lorsque les plans sont ambitieux, que les enchainements sont ingénieux, que la photographie est envoutante, vous vous émerveillez devant tant de créativité. Car oui Old Boy, n’en manque pas. La plupart se souviendront du plan séquence avec le marteau, saisissant de réalisme, pour moi ce sera lui de l’ascenseur vers la toute fin. Je ne préciserai pas plus puisque je ne veux pas spoiler, mais ce qui ont vu le film comprendront surement à quel plan, mélangeant présent et flashback, je fais allusion. Cela ne dure que quelques secondes et pourtant rarement un effet de mise en scène m’a autant marqué. Alors oui Old Boy, c’est une réussite de mise en scène. C’est une claque esthétique et certaines scènes viendront vous hanter après son visionnage, n’en doutez pas.

Mais autant de violence, est-ce que ça sert à quelque chose ? Oui ça sert, car un Old Boy sans violence aurait été tout autre, certainement mois marquant, moins puissant, moins choquant. Old Boy c’est comme se prendre un énorme coup poing dans la gueule, rester le nez en sang, étalé dans une ruelle sombre lors d’une nuit étoilée, et que du Mozart s’échappant d’une fenêtre ouverte parvient jusqu’à vos oreilles. Souffrir mais ne pas pouvoir s’empêcher que dans ce moment de douleur, de choc, une certaine beauté émane et en fait quelque chose de précieux, d’unique. Le contraste avec une violence pure, sans limite et une musique qui se rapproche de la musique classique est superbement joué de la part de Park Chan Wook. La musique confère à ces scènes crues quelque chose de captivant. C’est certainement ma bande originale préférée.

Distiller des répliques travaillées, faites pour marque le spectateur, ça sert à quelque chose ? Oui ça sert, puisque certaines hanteront le spectateur à la fin du film. Je suis sur que le « Rie tout le monde rira avec toi, pleure tu seras le seul à pleurer » n’a pas finit de résonner dans l’esprit de certains. D’autres répliques serviront à l’écriture de certaines critiques :)

Et enfin, un twist final qui met le spectateur sur le cul ? Oui ça sert, même si certains y sont allergiques, même si certains penseront que les scénaristes ont pris les spectateurs pour des cons. Ce ne sera surement pas le cas de tous. Car il faut dire que celui-ci est soigné et parfaitement amené, qu’il est asséné comme le coup final, celui qui vous achèvera totalement, qui aura fini de vous faire tomber totalement et irrémédiablement amoureux du film. Non Old Boy ce n’est pas qu’une claque esthétique, c’est aussi un scénario réfléchi dans les moindre détails et agrémenté de répliques cultes.

Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez ! Vous détesterez ou vous deviendrez totalement fan, mais je doute que vous y restiez indifférent.

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le 6 août 2014

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Insomniac

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