A la fin de Precious, un sentiment étrange m'a envahi. J'étais baigné dans un questionnement portant sur ce que j'avais vu, ce qu'avais ressenti. Film malsain, glauque ou d'espoir je n'aurais su le définir. Après réflexion, je pense que Precious est l'un de ces films qui ne se catalogue pas, un de ces films sans prétention qui vise simplement à peindre la réalité d'une vie que des dizaines de Precious vivent. Alors oui, c'est dur, éprouvant, c'est parfois même rageant de désespoir mais c'est la vie de certains. C'est pourquoi, je me sens, aussi, déçu par ce film, c'est parce que ce constat ne donne rien à redire, parce qu'on ne peut simplement rien y faire. Et ce désappointement porte sans doute l'un des défauts majeurs de ce film, il n'est qu'une simple photo d'une vie, et quelle malheureuse vie! Precious se pose comme un film que l'on peut dès demain oublier, parce qu'il ne nous aura pas atteint, mais il peut s'affirmer en nous, faire prendre conscience des multiples facettes d'un monde en crise.
Il y a également des éléments totalement fascinants dans la réalisation de ce film, notamment l'ambiance qui règne lorsque l'on regarde, ce sentiment d'être aussi oppressé que Clareece, ce dégoût que sa mère nous renvoie et tant d'autres choses.
Regarder Precious doit donc venir d'une envie, sinon il est certain qu'il n'aura passer dans votre vie qu'un instant.