A la tombée du jour, lorsque tombent les masques (oh le jeu de mots bilingue à moitié pourri)

Bon eh bien chose promise chose due, voici la critique de Skyfall ! Alors comme d'habitude, je mets le petit avertissement (par contre pas sûre que je m'acharnerai à le mettre sur toutes les critiques donc à bon entendeur orz)
/!\ Attention aux spoils /!\

Alors bon, au départ je me tâtais pour savoir si j'allais voir ce James Bond ou si j'allais attendre qu'il soit plus tard diffusé à la télévision... Causé par un James Bond avec Daniel Craig dedans que j'avais trouvé bourrin par rapport aux autres adaptations de la fabuleuse saga (cependant, je ne me rappelle plus duquel il s'agissait entre Casino Royale et Quantum of Solace OTL Mea culpa) Et finalement, je me suis décidée à aller le voir. Au risque de me répéter sur ma précédente critique de Stars 80 là aussi j'ai trouvé le début amorcé de manière un peu brusque, quoique moins sèchement que pour l'autre

Ensuite une course-poursuite merveilleuse, un peu de peine au passage pour l'agent qui est laissé en train de se vider de son sang après que Bond ait été sommé par M de se bouger le popotin plutôt que d'aider quelqu'un... Super la compassion
M'enfin bref la course-poursuite continue dans de somptueux paysages de la lointaine Turquie~ Eve et Bond tentant à tout prix de rivaliser d'ingéniosité pour coincer Patrice, Bond allant jusqu'à utiliser la grue située sur un train (et d'écraser de jolies Coccinelles au passage =( ) avant de parvenir à le rejoindre de face. Vient le superbe combat au corps-à-corps entre James et le vilain-pas-beau détenteur du précieux disque dur

ET LA TADAM ! La terrible question : To shot or to not shot, what is the question ? A contre-coeur, la comparse de 007 tire au petit bonheur la chance et là PAM! Comme dans tout film d'action/espionnage/policier (rayez la mention inutile), manque de bol, cela tombe sur notre espion adoré et celui-ci tombe à l'eau, tout comme le plan de récupération du disque dur... Résultat, un bon "epic fail" qui va déclencher un remue-ménage mémorable (d'ailleurs, suis-je la seule qui ait pensé à la parodie Johnny English:Le Retour avec la thématique de la mission complètement ratée et de l'absence de l'espion concerné qui fout un bordel innommable ? A croire que c'étaient des médiums, ou que je me torture le cerveau pour pas grand-chose orz)

Cela enchaîne alors sur le fameux générique avec la chanson d'Adele... D'ailleurs, je tiens à souligner ce passage et à prendre le temps de développer un peu car rien que ceci, cela vaut le coup de s'y attarder.
Bien évidemment, comme beaucoup de gens sûrement, j'ai entendu à moultes reprises la chanson "Skyfall" à la radio (RTL2 je te parle) et là, entre le fait de l'écouter en simple chanson et celui de la voir plaquée sur les scènes.... Je peux dire et désormais l'affirmer, cela ne donne pas du tout la même impression... Du moins les sensations sont multipliées par x100000, un peu comme si l'on rajoutait du wasabi sur une enchilada déjà remplie à rabord de salsa, vous voyez le genre... Déjà riche en émotions et sensations fortes, mais encore davantage une fois que le visuel s'en mêle ! D'ailleurs, je dénote au passage de super effets spéciaux avec une esthétique bien soignée, à fond, à fond, à fond comme on les aime bien parfois. D'ailleurs, je tiens à dire qu'ils ont fait le bon choix car je trouve que la voix d'Adele et un peu son style se rapproche vraiment des chansons utilisées dans les James Bond, avec cette même voix suave, ce même air mélancolique et jazzy à la mélodie qui tend à virer à la mélopée...

Par contre, je ne pus m'empêcher d'imaginer que la femme présente dans le générique d'ouverture serait une sirène orz Car oui, je tiens à le préciser vite fait, je suis plutôt sirène/fantôme/ange que vampire -claque- . Enfin, le fait que l'on comprenne ce qui arrive à Bond, additionné à la musique qui vraiment colle parfaitement à l'ambiance des James Bond et de celui-là en particulier, tout cela prend aux tripes et on ne peut donc s'empêcher d'avoir ce sentiment particulier et de comprendre la douleur.

Après cela, le film tourne autour de ce qui se passe durant l'absence de Bond et l'incroyable branle-bas de combat au sein du MI6. Tout part en sucette, personne n'est à l'abri nulle part et voilà ensuite qu'au moment où M se fait pirater son ordinateur personnel, un joli feu d'artifice vient mettre davantage le feu aux poudres, incitant l'ensemble du MI6 à se réfugier rapidement dans d'autres quartiers secrets en mode Black Mesa Est dans Half-Life 2.

Ensuite, humour encore et toujours, avec les petites piques lancées entre Bond et M lorsque celle-ci reçoit un fantôme dans sa demeure. James se remet à l'entraînement et on continue de lui mentir.
D'ailleurs pour l'humour, cela m'a à la fois choquée et faite exploser de rire de voir un Q en mode adulescent/petit génie de l'informatique et ayant des allures de Professeur Tournesol x') (En particulier vers la fin lorsqu'il joue les Captain Obvious et se paume encore plus que Bond lui-même)
Puis, avançons-nous vers le fameux voyage à Shanghai. Alors là aussi, une esthétique à couper le souffle, notamment avec les bâtiments. Honnêtement, on ne peut s'empêcher d'avoir le regard tourné et d'être hypnotisé par les merveilleux effets des néons. Le casino était beau à voir également. Aussi, mention spéciale aux mignonnes petites bêbêtes, quoiqu'un peu voraces ~ C'est alors que là, on arrive sur une île avec un type qui passe une musique douteuse dans les rues d'une ville totalement en ruine.

C'est là que je m'arrête deux secondes. En effet, les médias matraquaient les gens pendant des semaines t des semaines et n'arrêtaient pas de nous bassiner en nous disant "han voici la James Bond girl française ! " "Han comme c'est trop cool mdrptdrlol" ... Et au final, la fille ne dure que vingt minutes grosso modo. Seulement un petit laps de temps. Allez hop, de Shanghai avec un passé douteux on passe à une île abandonnée (après un blanc de la part de la demoiselle qui laisse au méchant le soin de débiter à notre espion so British une thèse passionnante sur le comportement des rats, parfaite pour vos cours d'SVT) et pan!pan! Voici Silva-le-maboul qui se prend pour Guillaume Tell version cow-boy et la tue en un coup après qu'elle eût servi de cible à James. Voilà finie, plus de James Bond Girl... Là j'avoue que j'ai été relativement déçue car de mémoire la plupart d'entre elles duraient beaucoup plus longtemps et étaient davantage plus présentes tout au long du film... Et là, le fait d'en parler à tire-larigot pour au final n'avoir qu'une apparition qui ne doit pas excéder une demi-heure au grand maximum... Je trouve cela vraiment dommage... Surtout que la mort avait l'air un peu bâclée (désolée de parler comme une psychopathe orz Mais bon admettons-le, pour rendre la mort sacrément émotionnelle on essaie de fair des fioritures ou un truc du genre pour faire en sorte que le héros -et le spectateur- se mette à avoir la boule au ventre... M'enfin bref, le fait que cela se fasse vite donne le même effet donc voilà)

Alors après, je tiens à signaler personnellement que je n'ai pas eu le sentiment de longueur tel décrit par beaucoup de gens de mon entourage, que ce soit à la fac' ou sur certains sites où je vais =o Au contraire, j'avais plutôt l'impression que tout s'enclenchait vite et à un rythme constant.... Bon après cela peut très bien être moi et ma notion du temps totalement erronée orz Y compris lorsque James est absent des signaux radios et met du temps avant de rappliquer, je n'avais pas la même sensation de longueur comme ce fut le cas pour Bruce Wayne dans Batman: The Dark Knight Rises... Bon après, je veux bien l'admettre, il y a une différence mais voilà quoi...
Ensuite, pour les passages les plus effrayants... Oh purée, il y en a eu. C'est sûr, je le reconnais, je suis une petite nature mais tout de même, il y a certains moments qui étaient assez pesants, le genre à bien vous mettre mal à l'aise et à vous poser un tas de questions existentielles... Parmi ceux-là, j'ai sélectionné la folie et la résistance au cyanure de Silva. Alors là, pour être honnête et au risque d'être vraiment une froussarde, lorsqu'il monre les ravages de la capsule sur son organisme... Oh pitié, j'ai détourné la tête car rien que le fait de voir l'état de ses dents et comment la forme du visage changeait, j'ai voulu éviter les cauchemars orz Ensuite le côté malsain où il n'arrêtait pas d'appeler M sa "mère". Sérieusement, je ne sais pas vous mais vraiment c'était relativement angoissant, certes compréhensible par ce qu'il a subi, mais toujours malsain et angoissant x_x"'

Et là, on en vient à la dernière partie du film, bien que j'ai saccagé la chronologie du film, mais il est déjà tard et quand on a déjà la tête dans le chou, il est bien dur de s'y tenir. Heureusement que demain je commence à 10h30... Aherm. Après l'attentat déjoué , Bond met en sécurité M dans un endroit où ils ont peu de chance d'être attaqués. Là il y a eu double séquence d'émotions pour moi. Déjà, émotion vis-à-vis des personnages car là on voit la demeure des Bond qui ooooh, se nomme justement Skyfall, car ce n'est pas pour des queues de cerises que le film s'intitule ainsi, et que l'on entende parler des parents de Bond. Et émotion dans le sens des souvenirs. Oui je sais, je suis agaçante à toujours tout relier à une expérience personnelle ou autre mais la scène prenant place en Ecosse, cela m'a un tout petit peu chamboulée de revoir ces fabuleux paysages dont j'ai eu la chance inouïe d'y fouler le pied -c'est ça quand un membre de la famille décide de faire le stage à l'étranger demandé par l'école là-bas orz-
Certes, je ne pense pas que ce soit à cet endroit précis que j'étais, mais voilà, je sentais déjà la nostalgie s'emparer de moi, et les souvenirs qui remontaient à la manière d'une rivière en crue. En plus c'est si paisible à voir l'Ecosse <3
Là on découvre une vieille connaissance de Bond, ce qui ajoute une touche de sympathie. Et là, vient le combat épique digne d'une scène mythologique couplée à un film d'action. On assiste à une sorte de retranscription du pot en terre contre le pot en fer, avec des systèmes ingénieux, Bond qui reprend largement du poil de la bête et des effets spéciaux à couper le souffle encore une fois. Bien que James avoue "n'avoir jamais aimé cette baraque", je n'ai pu m'empêcher d'avoir un serrement au coeur en voyant la maison familiale détruite, sans compter l'Aston Martin complètement anéantie ="(

Enfin, vient l'apothéose où Silva retrouve une M grièvement blessée et un garde-chasse surpris dans l'église. Là, moment de suspense, assistant à un délire incroyablement macabre. Entretemps, après un bain de minuit dans un lac gelé et un combat contre un ennemi, James revient à la charge. Là, il applique ce que le bon vieux Kincade a expliqué quelques instants du film auparavant : les vieilles armes sont toujours les meilleures. Et vlan ! Le joli couteau qui vient se planter et mettre fin à tout cela. Hélas, là le moment le plus triste survient. Malgré ses efforts pour tenter de la sauver, M meurt dans les bras de James. Et ce dernier, comme beaucoup, ne se rend compte de l'estime qu'elle avait secrètement pour lui (quoique, ça se discute) que bien après. Je n'ai pas pleuré à ce passage, moi qui suit pourtant l'experte en matière de transformation en fontaine.Je pense que le fait d'avoir su la fin d'avance a atténué l'effet -car j'avais lu des messages indiquant une fin qui retournerait l'estomac et prendrait aux tripes, eh bien pas loupé-... Néanmoins, j'avais quand même mal pour Bond et aussi car lorsque l'attentat avait échoué, je me disais, "il y a encore de l'espoir, peut-être M ne mourra pas"... Puis finalement ma prédiction de plusieurs instants avant s'est révélée vraie. VDM orz Et c'est ainsi que l'on finit sur l'héritage de M (d'ailleurs, un peu WTFesque, pardonnez l'expression), et une série avec un compteur remis à zéro si je puis dire, avec Eve Moneypenny -changeant de la Moneypenny d'anciens James Bond-, un nouveau Q (non, n'allez pas vous imaginer quelque chose) et un nouveau M, cette fois M pour Mallory

Et voici 50 ans de James Bond ! Un qui certes prend parfois des libertés avec l'univers mais parvient à rester fidèle à l'esprit de la saga, riche en émotions et avec un scénario à rebondissements (notamment lorsque certains personnages tombent le masque à mesure que les secrets sont dévoilés ) ! Un épisode qui ravira sans doute les fans comme les non-aficionados

Ainsi au final, un film qui mêle bien action et espionnage de manière parfaitement équilibrée à mon goût, et un beau 8/10... Oui 8 et pas 9. Parce qu'on ne touche pas aux Coccinelles. Ni à l'Aston Martin (non rassurez-vous, je plaisante x') ) Merci de m'avoir lue jusqu'au bout, désolée d'avoir sauté des passgaes supra-important (je n'ai pu tout condenser) et désolée de l'énorme texte, encore une fois !

Prochaine critique, je vais faire un retour dans le temps en écrivant la critique d'un biopic que j'ai vu il y a quelques mois... Sauf si je regarde d'autres films dans peu de temps ou que je fasse la critique d'une saga de romans que j'ai lus, je ne me suis pas encore décidée...