Pourquoi ai-je choisi de titré ma critique Stargate BFG ? Parce qu’il y a une porte des étoiles et plein de putain de gros flingues ! Silencers c’est un de ces films dont j’ignorais totalement l’existence avant de l’acheter dans un Cash Express pour seulement 1 euros. Parfois on s’attend à rien et on est quand même déçu, et bien pas ici. La jaquette paye pourtant pas de mine avec ce quidam pris dans le faisceau tracteur d’une soucoupe volante. Le descriptif à l’arrière évoque un spectacle entre X-Files et Independence Day, mais c’est surtout un buddy movie d’action sur le thème de la science fiction. On y suit un agent chargé de la sécurité d’un sénateur et ça commence fort dès le début du long-métrage avec une fusillade pétaradante dans une église avant une course poursuite effréné jusque dans un métro bondé de monde qui m’a rappelé la séquence bien gore de l’escalator dans Total Recall en moins sanglante, moins bien chorégraphiée, moins bien réalisé et surtout avec vachement moins de budget, en même temps il s’agit plutôt d’un DTV. Le gunfight se conclut par la mort déchirante mais surtout débile et inutile d’un jeune rookie qui voulait jouer aux héros, ainsi que par l’explosion de toute une station, ravageant non seulement le décor mais faisant également échouer lamentablement la mission d'extraction puisque le politicien n’y survivra pas. Ça valait bien le coup de tuer autant de gens.


C’est un échec cuisant pour l’agent Rafferty interprété par Jack Scalia le Richard Gere du bis ; qui pour l’occasion est doublé par la VF ultra bad-ass de Arnold Schwarzenegger ; et qui se retrouve donc au chômedu. Mais comme il a des amis haut placés, il finira par retomber sur ses pieds et se verra assigner une nouvelle mission non moins périlleuse, celle d’assurer la sécurité d’un convoi de fond. Une fois encore, c’est un fiasco total qui aboutira à une grosse séquence d’action autoroutière, avec des cascades, un carambolage, de la tôle froissée, beaucoup de dégât et des explosions. Ça pète et ça tire généreusement de tous les côtés, on vide les chargeurs sans même se soucier de viser correctement. On pourrait se dire, que Rafferty est un sacré aimant à emmerdes, excepté qu’il se retrouve être le dernier rempart de l’humanité au côté d’un alien humanoïde pour faire face à une invasion interplanétaire. Malgré les obstacles, les résistants triompheront des vilains envahisseurs notamment grâce à un arsenal fournis par des complotistes obsédé par les ovnis, le plan va ainsi se dérouler sans le moindre pépin excepté la présence du réalisateur (Richard Pépin, c’est son nom, je reconnais que niveau jeu de mot, j’en ai produit de meilleurs...), et on sera même gratifié d’un pay off amusant entre le général en chef des armées et le héros qui par la simple évocation d’une partie de pêche commune va se terminer par une ogive verbale suivi de plusieurs balles dans le buffet. Ou alors l’agent de sécurité est simplement devenu un tueur de masse complètement aliéné suite à la perte de son emploi et s’est ensuite radicalisé à cause des théories du complot. C’est en tout cas plus crédible comme ça pour les médias.


Sinon on retrouve la même équipe de production derrière Dark Breed, un sujet tout aussi similaire d'invasion interplanétaire où notre héros fait équipe avec une femalien schizophrénique. C'est moins bien rythmé, mais y a quand même quelques séquences sympa avec Jack Scalia dégommant des employés possédés de la Nasa à grand coup de bazooka ainsi qu’un alien croisé entre le xénomorphe de H.G. Giger et celui de Predator. Enfin Richard Pépin a également réalisé Terminal Force, toujours avec ce bon vieux Jack qui doit cette fois faire équipe avec un cyborg pour éliminer d’autres peau de robot qui se sont affranchis de toute autorité, le résultat est à la lisière du nanar, comme une variation bis de Universal Soldier, Terminator et Blade Runner, c’est bourré de scènes d’action conventionnelle, de personnages et de répliques kitsch à souhait notamment la relation entre le flic et le robot qui d’ennemi jurés vont finir par fraterniser, ou bien le climax qui livre un gunfight mi-crotte mi-bourrain dans un décor crépusculaire genre vieille industrie désaffecté (qui rappel le bis italien et les films d’Albert Pyun) pour simuler le registre du post-apo avec ces bolides Mad Maxien qui ne servent à rien si ce n’est à exécuter des cascades automobiles et générer d’avantage d’explosions. Bref, les films de la PM Entertainment ce sont des bons défouloirs du mardi soir riches en fusillades façon John Woo la grâce, le talent et la précision en moins mais les intentions et les détonations sont là et c’est bien le principal.

Le-Roy-du-Bis
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le 13 juin 2023

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