Si Kill Bill et Twilight s’étaient rencontrés et que cette union avait donné naissance à autre film, il est assez probable que le résultat ait pu ressembler à Tokyo Vampire Hotel. C’est mon premier Sono Sion, ça parle de deux clans de vampires qui se foutent sur la gueule, il y a de la violence très violente, du sexe plutôt soft, de l’humour japonais très très noir jouant à fond la carte de l’exagération la plus totale, c’est excessif et outrancier sur à peu près tous les niveaux et au final, ça correspond assez à l’idée que je me faisais d’un film de Sono Sion d’après ce que je savais de sa réputation et de ce que j’ai vu des affiches, images, et extraits de ses précédent films aperçus ici et là et que je ne saurais dissocier. 2h20, c’est bien trop long pour ce que ça raconte, on peut facilement couper une demi-heure au montage en s’y prenant bien (surtout quand on voit que l’introduction, à elle seule et avant que le titre n’apparaisse, avoisine les 40 minutes) mais sans qu’on ne perde l’essentiel et tout en réussissant à rendre l’ensemble plus frénétique, plus rythmé encore et sans temps mort. Cela dit, le film se révèle au final assez jubilatoire quand il décide, dans un final génocidaire et infernal à exploser toutes les portes du mauvais goût (qu'il n'avait fait que défoncer jusqu'alors). L’œuvre est au final suffisamment réussie pour donner envie de voir les autres films du cinéaste, par pure curiosité (notamment Why don't you play in hell ? qui semble faire l'unanimité chez les fans), mais pas assez pour donner envie de s’intéresser à la série du même titre commandée par Amazon à Sono Sion et dont le film est une sorte de pré-adaptation. Bien sympa quand même.