Jojo691338 se connecte :

Après avoir incarné le célèbre Ross dans la cultissimme série Friends (enfin je dis culte pour la plupart des gens parce que personnellement j'ai jamais pu m'encadrer cette sitcom et la preuve c'est que j'ai cherché le nom du personnage sur internet tellement ça m'a marqué...), David Schwimmer s'est senti poussé des ailes et a voulu devenir réalisateur. Son premier film était une comédie qui s'intitulait Run, fat boy, run et malheureusement je ne l'ai toujours pas vu malgré le fait que le pitch m'intéressait et que la présence de Simon Pegg au générique m'intriguait. Enfin bref, c'est en 2012 que sort son nouveau film qui s'appelle Trust et là ça fera pas rire (à moins que tu ais des pulsions bizarres auquel cas merci de ne pas discuter avec moi parce que tu vas me faire peur). Le pitch ? Chez eux, en banlieue, Will et Lynn Cameron se sentent en sécurité. Dans leur maison, la nuit, ils dorment avec le sentiment que leurs trois beaux enfants sont parfaitement protégés. Lorsque Annie, leur fille de 14 ans, se fait un nouvel ami sur Internet – Charlie, un garçon de 16 ans rencontré sur un forum – Will et Lynn ne s'inquiètent pas. Ils se disent qu'il est normal que des adolescents échangent grâce aux nouvelles technologies. Après plusieurs semaines de conversations en ligne, Annie se sent de plus en plus attirée par Charlie. Même si peu à peu, elle réalise qu'il n'est pas ce qu'il prétend être, elle continue à être fascinée par lui. Le masque finira par tomber et cela va déclencher un engrenage que personne n'aurait pu imaginer, mais qui changera définitivement la vie de toute la famille...Je voudrais remercier par ailleurs le mec qui a inventé la fonction copier-coller! Trève de plaisanterie et parlons du film.
Contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre, Trust est formidablement bien mis en scène malgré le fait que le film soit réalisé par un acteur. Bah oui sans faire de mauvaise foi, la plupart du temps, lorsqu'un acteur se sent pousser des ailes et veut passer derrière la caméra c'est rarement très reluisant (on peut penser notamment à Christian Clavier. Oui bon je sais je vais chercher dans les extrêmes). Or, c'est avec grande surprise que je remarque que David Schwimmer s'avère plutôt doué pour filmer les émotions des personnages et la façon dont il retranscrit les conversations par sms/tchat fonctionne plutôt bien à l'écran. On pourra cependant lui reprocher d'être un peu trop tape-à-l'oeil par moment (quand il filme les délires du personnage de Clive Owen). J'ai bien aimé le fait que l'on s'intéresse plus aux sentiments des victimes qu'au déroulement de l'affaire en elle même. Les acteur sont quant à eux exceptionnels : Clive Owen est extraordinaire et Liana Liberato est très convaincante malgré le fait de l'avoir vu en VF - oui honte à moi - et je vous conseille vivement d'éviter la VF car la voix d'Annie est juste insupportable et on a envie de lui foutre deux paires de claques à chaque fois qu'elle ouvre la bouche.
J'en viens maintenant aux problèmes du film. En effet, malgré une idée de départ intéressante, le scénario n'arrive jamais à se hisser à la hauteur du postulat original. Certains éléments scénaristiques s'avèrent être sous-exploités alors que j'aurais beaucoup aimé les voir traités avec plus de soins. Je parle notamment [b]du fait que le viol soit mis en ligne sur internet[/b]. De plus certaines situations sont assez clichés et répétitives (les prises de becs entre Annie et Will sont redondantes et finissent toujours de la même manière). On peut aussi reprocher au film de ne pas être assez bouleversant : la boule au ventre que j'attendais n'a finalement pas pointé le bout de son nez. Cependant, Trust comporte des moments assez terrifiants comme la scène de [spoiler]viol[/spoiler] ou la scène finale assez scotchante. Et le fait que l'on évite le traditionnel cliché du prédateur sexuel à savoir le gars de 50 ans avec un gros bide ("COUCOU tu en as un joli lapin. Viens, je vais t'en montrer un vrai.") est toujours le bienvenu!
En bref, Trust est un petit film attachant mais qui a du mal à émouvoir totalement le spectateur.