Un prophète, c’est un hold-up aux Césars 2010, manigancé par Jacques Audiard et son équipe technique mais surtout par sa distribution : un brillant et inconnu (à l’époque) Tahar Rahim et un sacré Niels Arestrup !
« Si tu bouffes, c’est à cause de moi ! Si tu rêves, si tu penses, si tu vis, c’est à cause de moi ! »
La priorité de Malik (Tahar Rahim) ne sera pas de s’évader : il devra apprendre à survivre, à passer de petite frappe à un mec respecté !
Il fera le choix de tout apprendre en prison : apprendre à lire et à écrire, à vaincre ses peurs, à calculer ses coups … Il aura pour mentor un Niels Arestrup, sans pardon et d’une extrême dureté !
Un prophète, c’est 9 Césars, pour 13 nominations … C’est un casting masculin avec de belles pointures : Le Passé et Grand central (2013) pour Tahar, De battre mon coeur s’est arrêté (2005) pour Niels, Zero Dark Thirty (2013) pour Reda Kateb, Frontière(s) (2007) pour Adel Bencherif et Timbuktu pour Hichem Yacoubi (2014) … Finalement que des films puissants dont on t’a déjà parlé ou dont on a hâte de te parler !
« Tu parles avec les barbus ! Tu parles avec les corses ! Tu fais le grand écart : c’est pas très bon pour les couilles ça ! »
Avec Un prophète, Jacques Audiard nous plonge dans l’univers carcéral, nous fait suffoquer, étouffer dans cet enfer, où pour seul échappatoire, Tahar Rahim devra lutter, combattre ses démons et devenir celui qu’il ne voulait pas être !