Une ancienne danseuse ronge son frein entre son mari absent et le fait qu'elle soit peu satisfaite, sexuellement parlant. En effet, ce dernier la trompe avec une masseuse. Pour pallier ces manques, affectifs et charnels, elle va jeter son dévolu sur son jeune voisin qui l'épie en cachette.
Sous ses abords de film érotique, Une femme coréenne parle aussi de l'émancipation de la Femme, qui ne veut plus être cantonnée à être seulement une femme au foyer et/ou une épouse modèle. A ce titre, il faut dire que l'actrice principale, Moon So-ri, est non seulement d'une beauté foudroyante, et qui n'a pas peur de jouer des scènes qui auraient pu être ridicules comme une danse nue, mais elle incarne à merveille ce changement. Avec des scènes que je trouve osées dans le cinéma coréen où, après avoir été encore une fois insatisfaite par son époux, elle décide de se masturber seule.
Mais le film est aussi un portrait d'une grande violence contre l'homme coréen, joué ici par Hwang Jeong-min, qui est montré comme infidèle, alcoolique, et qui ne veut pas en quelque sorte affronter la réalité, notamment lors de la mort prochaine de son père, foudroyé par une cirrhose. Scène à la fois dure et magnifique, car elle pourrait être en miroir ce qui l'attend aussi si il continue sa vie débauchée, alors qu'il est un avocat prestigieux. Oui, le sexe est important dans le film, mais il est plus comme un déclencheur de ce qui ne va pas dans une certaine société, le jeu des apparences, l'hypocrisie... tabous que la jeune femme va faire voler en éclats grâce à son corps et surtout sa liberté.
Du fait, ce que pensais être au départ seulement un film se révèle plus riche qu'on ne le croit.