Critique de Une jeunesse chinoise par Pierrick Calvez
Troublant. Aurait aimé le voir en 2006.
le 11 juil. 2015
Il semblerait que Lou Ye a une obsession pour les chagrins d'amour tragiques et suicidaires. C'était l'amoureuse qui se jetait du pont de la Suzhou River dans son premier film, et que la légende urbaine transformait en sirène. Ici, c'est dans la sage fureur d'un personnage secondaire que s'exprime cette obsession. Encore un plongeon d'amour perdu, finissant cette fois sa course contre le bitume berlinois.
Moins rachitique que Suzhou River, Summer Palace développe donc la même thématique autour d'amours tumultueux, nimbés de poésie. Ça se passe dans un premier temps dans les chambres et couloirs étriqués d'une faculté, avant que ce noyau explose et se répande à travers le monde. On en garde des souvenirs, des fantasmes, et nait aussi en chacun des personnages la même obsession qui habite son réalisateur.
Un film miroir, parfois tentaculaire au point d'en devenir maladroit (sa partie intermédiaire tourne en rond et manque d'intensité), et qui se termine de manière moins spectaculaire et plutôt réaliste : quand on se retrouve et qu'on se rend compte qu'on a plus grand chose à partager. Quelques moments intenses, poétiques, même sublimes, et une musique obsédante pour tout enrober, voilà le programme de ce film qui, s'il n'est pas exempt de défauts, a su me marquer de son empreinte.
Créée
le 17 janv. 2024
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