Le potentiel était pourtant là avec un personnage intéressant et un thème significatif pour tenir le récit : l’histoire d’une jeune fille impliquée dans une terrible tragédie qui la mettra pourtant sur la route d’un succès immense. C’est une excellente façon de traiter de la célébrité, de la culture pop et tout ce qui va avec, mais malheureusement Vox Lux tombe à plat.
On retrouve toutefois de bonnes performances, en particulier de la part de Natalie Portman comme on pouvait s’y attendre. J’ai aussi aimé la petite Raffey Cassidy bien que je ne sois pas fan d’utiliser la même actrice pour deux rôles distincts. Enfin, on a quelques plans bien fichus qui dénotent de bonnes idées de Brady Corbet.
Malencontreusement, c’est ici que les points positifs s’arrêtent.
Le rythme du film est irrégulier. On avance lentement et tout à coup on saute sur la route de la gloire. A peine le temps de réaliser où nous sommes, que nous avançons subitement de 15 ou 16 années. Le problème est que des changements-clefs se sont opérés durant les périodes auxquelles nous n’avons pas accès. Le narrateur se charge alors de combler les trous mais voilà que nous devons le croire sur parole, car rien ne laissait présager de tels changements de personnalités. L’exemple le plus frappant est la transition entre le début de carrière de Celeste et son comeback. Pendant la transition, Willem Dafoe (le narrateur, donc), nous explique qu’après les événements que nous venons de voir, les caractères des deux sœurs ont petit à petit évolué pour devenir diamétralement opposés et qu’elles ne s’entendent désormais plus. Et nous voila en 2017, débrouillez-vous avec ça.
Ce qui est dommage, c’est que chaque partie est intéressante et pourrait servir de terreau a un bon film. On a un peu l’impression de voir 3 bonnes introductions de suite mais elles sont gâchées par le bond en-avant qui suit et qui laisse en plan toutes les choses qui avaient été construites précédemment. Une occasion manquée.