Wreckers
5.7
Wreckers

Film de D.R. Hood (2011)

Un couple, David et Dawn, tous deux professeurs et joués par Benedict Cumberbatch et la jolie Claire Foy, s'installent dans une maison de campagne, à l'endroit où lui a grandi. Une jolie petite vie de famille s'installe, mais la visite surprise du jeune frère de David, Nick (Shaun Evans), fait ressurgir de vieux souvenirs qui n'auraient jamais dû refaire surface...

Shaun Evans est assez prenant dans le rôle d'un traumatisé de guerre pris d'hallucinations et de frayeurs nocturnes, dont le côté doux et attachant qui contraste avec son début de démence ferait presque penser à de la schyzophrénie. D'abord présenté comme un fardeau, ce frère revenant après 6 ans de silence est en fait ce qui va permettre à Dawn de réellement connaître David.

Dawn est quant à elle un personnage vivant qui a un bel avenir devant elle, mais la découverte de la vie passée de son mari et la présence de Nick vont la faire s'effondrer petit à petit. Les yeux immenses et bleu azur de Claire Foy rendent aussi bien ses expressions joviales que froides et blessées. C'est elle que l'on suit le long du film, et est probablement celle à qui l'on s'attache le plus.


La réalisation est à base de caméra sur l'épaule, de plans macros absolutely gorgeous, le tout se déroulant dans une campagne verdoyante. Et la bande-son piano-acordéon apporte un souffle assez original au film, une petite fantaisie dans une réalisation très réaliste.

(Attention ça arrive...)

Le point Benedict!

C'est le tout premier rôle dans lequel je vois aussi... mauvais. Je parle bien sûr de son personnage (et non pas de son jeu, bande d'insolents!), qu'on aime et qu'on déteste en même temps. D'abord mari modèle, il vire du tout au tout lorsque son frère réapparaît. Sa véritable nature se révèle petit à petit, ainsi que son passé violent et sa stérilité qui mettent son couple plus qu'en péril...
Le fait de suivre l'histoire du point de vue de sa femme le rend encore plus vif, parfois à la limite de l'effrayant, et leurs scènes seulement à deux les font percer l'écran et s'installer directement à côté de vous, comme si la scène se déroulait sous vos yeux sans que vous n'osiez dire un mot.
C'est clairement un duo très bien trouvé, et je dois avouer que les scènes dans lesquelles Benedict tient un enfant dans ses bras sont d'un naturel évident.

Pour moi qui ne suis d'habitude pas fan de ce genre de films très terre-à-terre, il m'a ouvert à de nouveaux horizons. A voir au calme. ENJOY!
ConnieBower
6
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le 2 janv. 2014

Critique lue 2.7K fois

6 j'aime

ConnieBower

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