007 Legends
3.5
007 Legends

Jeu de Eurocom et Activision (2012PC)

Le concept de 007 Legends était tout bonnement excellent!
Mais voilà, le problèmes lorsqu'il y a de grandes espérances, c'est que l'on peut se trouver aisément déçu devant un jeu d'une belle qualité.


Imaginez un peu: pour les cinquante années de notre espion préféré, une mission par interprète devait être choisie pour une adaptation en jeu, soit six missions en tout et pour tout. Les premières images étaient alléchantes promettant le retour au véritable FPS des anciens jeux 007 (d'avant Actavision) et le retour numérisés dans leur propres rôles des plus grands méchants et des plus sublimes james bond's girls de la saga. On s'imaginait déjà le choix des aventures, pensant pouvoir incarner aussi des James Bond absent jusqu'à présent des jeux comme Georges Lazamby ou présents jusqu'ici qu'à l'était de petits groupes de pixels dans des jeux Nintendo de la fin des années 80, j'ai nommé Roger Moore et Timothy Dalton.


Voici à présent ce qu'il en est réellement: Skyfall n'est vu qu'à travers son début, se posant en anadiplose, en cadre de l'histoire des autres mission. Comme pour Quantum of solace, les créateurs du jeu ont souhaité raconter les autres mission en analepses par rapport à un présent qui engage 007 sur la voie du souvenir. Dans 007 Legends, il s'agit de la chute critique de Bond touché à mort par Eve et apercevant dans les bulles des fonds marins où il se noie les spectres de son passé.


Point positif, écueil évité avec brio, le jeu propose le Félix Leiter du précédent Goldeneye reloaded pour unifier les nombreux interprètes du personnages sous un seul visage comme il fusionne les physionomies de Pleasance et Savalas pour obtenir un unique Blofeld. Ce choix est d'ailleurs bien meilleur que celui de Goldeneye reloaded qui choisissait Charles Gray, trop éloigné de l'ensemble des autres interprètes du personnage. Autre bonne chose, le choix d'être plus fidèle aux histoires que ne le fut ce fameux Goldeneye reloaded et d'en reprendre les interprètes originaux sans changer leurs aspects physique et psychologiques. Excellent aussi, l'idée d'insister sur des options de jeu d'infiltration et d'ajouter les fouilles des bureaux de méchants; cela insiste sur l'ambiance d'espionnage et permet de délicieuses plongée dans l'univers d'un méchant par le biais d'un endroit intime. Une mention toute particulière pour le bureau mégalomane de Drax tapissé d'une bibliothèque de livres scientifique tous signés d'un certain ... Hugo Drax! Enfin, un excellent effet de réalisme dans les coups, la violence et le cadre qui voit la mort du héros en cas d'échec.


Point négatif, les missions se trouvent resserrées dans la durée et par voie de conséquence dans leur synopsis pour permettre deux ou trois niveaux par mission. Regrettable que certains personnages hauts en couleur comme Jinx ou Holly Goodhead ne soient pas incarnées par les personnages de la légende. On peut aussi être dépité de jouer à des scénarios hors campagne où il est certes possibles d'incarner des légendes telles que Requin, Oddjob, Sanchez, Draco ou Jinx mais pas les nombreux autres personnages jouables dans Goldeneye reloaded. Certains aspects du jeux, excellents, comme les différentes technique de piratage ou les gadgets voire les combats extrêmement vivants, auxquels on prend vraiment plaisir deviennent hélas assez vite répétitifs.


Enfin, on ne peut jouer que Daniel Craig. Exit Connery, Moore, Dalton, Lazamby ou Brosnan donc et tant pis pour ceux qui comptaient dessus. Ce qui doit nous faire comprendre que les développeurs du jeu misaient sur le succès de Goldeneye reloaded pour transformer l'essai mais en s'engageant dans un projet ambitieux qui, s'il est exceptionnel, n'est pas forcément à la hauteur des rêves des fans de l'agent britannique. Un comble pour un jeu anniversaire des cinquante ans de la saga!
Ce jeu est agréable à jouer et doit être apprécié sans les a priori des attentes qu'il suscite. Il est le révélateur d'un désir de revenir aux sources de la légende et, tant qu'à faire, d'y faire entrer un Daniel Craig toujours boudé par un large pan des admirateurs de la saga qui l'accueillent pour l'heure porte close.


Un très bon jeu mais des attentes envolées comme les bulles formant les personnages en séquences cinématiques de début de mission.

Frenhofer
7
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le 15 août 2015

Critique lue 669 fois

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Frenhofer

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