Duke est de retour, et il est prêt à botter des culs. La Terre est à nouveau envahie par des aliens kidnappeurs de babes et notre Schwarzy blondinet doit utiliser ses gros muscles et sa grosse créativité pour sauver le monde.
Seulement, si l'esprit Duke Nukem est encore là (sang, nanas et gros flingues), on ne peut pas vraiment en dire autant de la jouabilité. Dites adieu aux grands niveaux ouverts, aux salles secrètes, aux objets à débusquer, à l'arsenal, aux caméras de sécurité... et dites bonjour aux niveaux étriqués, aux objectifs rouge pétant, aux deux armes et aux deux explosifs que Duke peut porter et à des spawns d'ennemis bardés de scripts. Vous saurez toujours à quel moment et à quel endroit un pigcop va débouler, tout sera exactement identique d'une partie à l'autre, et vous ne pourrez blesser personne avant la fin de son animation... sans oublier les armes sans recul (le fusil à pompe est à peu près aussi jouissif que dans Borderlands, *ahem*) et la sensation de contrôler un bœuf. Il rencontrera probablement plus de succès sur consoles que sur PC étant donné qu'il est calibré pour.
Sur les huit ou neuf heures de la campagne solo, j'ai trouvé le début sans intérêt. Je me suis bien marré quelques niveaux plus tard, et... c'est tout. Je ne garde quasiment aucun souvenir de la fin. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis plus amusé en jouant au flipper dans le club de strip-tease qu'à finir le jeu, mais...
Je n'ai pas encore eu l'occasion de tester la partie multijoueur, mais ça ne devrait pas tarder.
La campagne en elle-même fait beaucoup penser à celle d'Half-Life 2. Il y a beaucoup de jeux avec la physique, et même un niveau entier où on doit piloter un véhicule pendant qu'un hélico largue des explosifs sur la route. Le jeu permet aussi d'interagir avec le décor : utiliser un banc de musculation, pisser, boire à la buvette, faire chauffer du popcorn... c'est plutôt un bon point. Il y a même quelques clins d'œil à des éléments de DN3D, comme la caméra de sécurité dans le club de strip-tease, des adaptations de level design comme un passage sous l'eau ou une escalade de pignons géants, et quelques répliques épiques tirées de Predator, Commando et d'autres (God damn, Leeroy !).
En tout cas, il m'a donné envie de recommencer Fallout New Vegas (Nevada oblige) et la campagne du Plutonium Pak. J'espère sincèrement que Gearbox profitera de cette « milestone » pour sortir de vrais jeux Duke Nukem... mais après leur comm' sur le caca, j'ai un peu perdu espoir.
Finalement, Duke Nukem Forever est un film interactif destiné à ceux qui ont envie de retrouver cette beaufitude toute caractéristique, plus qu'à ceux qui attendaient un jeu vidéo intéressant et un hommage à DN3D.