Suite direct du premier Death to spies, Moment of Truth est toujours un Hitman Like version réaliste/hardcore. Vite fait, pour le scénar, on incarne un agent de la SMERSH, un service secret russe lors de la seconde guerre mondiale. Ne m'en demandez pas plus, car els scènes cinématiques du jeu ne racontent, pour ainsi dire R-I-E-N. On voit le héros, qui vient apparemment de buter quelqu'un, il attend quelqu'un d'autre, et sinon, à part ça le néant. Pas grave, ce qui compte, c'est le gameplay ! Ca tombe bien, de ce coté là, le jeu bute. Comme je le disais, le jeu se veut une version hardcore de Hitman, et il se contrôle à peu près de la même manière. Cependant, les missions à faire ne consiste pas seulement à buter tel ou tel type : sabotage, vol de document, espionnage, transfert d'information... Ce n'est pas trop mal de ce côté. On choisit en début de missions l'équipement que l'on juge nécessaire, et c'est partie.

Les ingrédients du genre infiltration sont là : regarder à travers la serrure d'une porte, crochetage à travers un mini jeu, pouvoir s'accroupir ou se coucher à tout moment, transporter les corps...Si on veut quelques chose d'un peu plus nouveau, il faut regarder du côté des déguisements. En effet, on peut piquer des fringues, que ce soit sur le corps d'un ennemi ou qu'elles soient laissé négligemment à un endroit. J'insiste sur cet aspect car c'est le coeur du jeu. Là où ça se complique c'est que déjà, récupérer les habits que l'on veut n'est pas toujours très facile, mais en plus, il faut faire très attention à l'uniforme qu'il représente. Un exemple simple, si je me déguise en cuisinier, je pourrais me balader tranquillement dans les cuisines ou dans les salons, mais en revanches, si je vais dans les salles de garde des nazis, on va me demander de quitter les lieux immédiatement. Et il ne rigole pas de ce côté-là, car dès qu'il m'ont vu, ils vont me suivre, arme au poing, jusqu'à ce que j'aie quitté les lieux ! Et vu le caractère réaliste du jeu, il est hors de propos d'espérer sortir son petit pistolet et de tous les tuer d'un coup. Oubliez ce genre de scène tout de suite ! Alors est ce que le jeu va être une partie de chasse à l'uniforme le plus « puissant » ? En fait non, on se rend compte que cela n'est pas forcément nécessaire, voir même risqué. Par exemple, un soldat est toujours refusé en salle des machines, n'importe qui est refusé dans la salle des radios, sauf les hommes radios eux même ou le médecin. Aussi, si on choppe l'uniforme du très très haut gradé capitaine du sous marin, et bien ça passerait mal car beaucoup de monde connaît très bien le visage du capitaine. Bref, les déguisements, c'est bien jolie, mais ça ne fait pas tout. Le plus important je pense est la bonne connaissance de l'architecture des niveaux afin de savoir où on peut aller, ce que l'on peut faire, et le « circuit » des différentes patrouilles, afin de profiter des moments propices. Et ça tombe vachement bien, car le level design est très réussi. Les niveaux sont très ouvert et offre un très grand nombre de possibilités pour remplir à bien ses objectifs.

Un exemple vite fait, je dois descendre un officier nazi. Une fois infiltré dans le château, j'observe les lieux afin de savoir où il se trouve. Une fois trouvé, je le suis à la trace pour savoir ses moindres faits et geste. Je me rends compte alors qu'il va dans sa chambre et qu'il a précisé à son garde qu'il attendait qu'un serveur lui apporte son plateau repas. Mais je remarque aussi qu'il va dans le salon s'asseoir pour lire son journal. Le truc, c'est que juste au dessus de lui se trouve le lustre. Hélas, le second étage est bien gardé, et je ne me risquerais pas à me faire prendre en train de couper la corde. Je pourrais aussi le suivre pour essayer de trouver un bon moment pour le descendre dans le couloir mais non. Je décide donc d'aller dans les cuisines. Il y a deux serveurs visiblement : l'un est en train de fumer sa clope dans la salle à manger, l'autre est en cuisine. Il va dans une sorte de remise fermé à clé afin de prendre de la vaisselle. Je le suis discrètement, je ferme la porte et je l'endors au chloroforme. Je pique son uniforme, et je vais en cuisine. Là, je récupère le plateau, et je monte dans la chambre de l'officier. Il n'est pas revenu, alors j'en profite pour poser le plateau sur son bureau et l'attendre. Vais-je empoisonner la bouffe ? Non, j'ai oublié de prendre du poison. Vais-je piéger sa porte avec une bombe ? Non, peu discret. Je l'attends donc au coin de la chambre, en attendant son retour. Enfin, j'entends la porte qui s'ouvre. Il ne m'a pas vu, il est beaucoup plus intéressé par le plateau. J'en profite alors pour sortir mon silencieux et lui tiré une balle en plein tête. Mission accomplie et personne ne m'a vu faire. Encore un autre exemple, je dois me rendre au hangar à sous marin. Je débarque dans un parking et il y a deux chauffeurs et quelque garde, mais j'en remarque un qui est un peu isolé. J'en fais ma cible. Je me glisse derrière lui, je l'endors, lui pique ses fringues, et je pars en reconnaissance des lieux. Je remarque qu'il y a un passage souterrain qui mène aux hangars. Hélas, il est plein d'eau. Cette eau peut être vidé, mais je dois me rendre dans la salle des machines pour cela, et les mécanistes ne veulent pas de ma présence. Pas grave, j'ouvre tout de même la porte, j'entre, je me cache derrière les gros moteurs, et je les observe. A un moment donné, ils vont à une sorte de tableau, ce qui fait qu'ils ont le dos tourné à l'interrupteur. Parfait, j'en profite pour l'activer discrètement. J'ai 3 minutes avant que l'eau ne revienne. J'entre dans ce fameux souterrain, mais hélas, une grille m'empêche d'avancer. Je sors d'ici, et je pars en reconnaissance. Une salle attire mon attention : elle semble être un petit atelier. Et dans cet atelier doit bien se trouver une pince qui me permettrait d'ouvrir ma grille. Hélas, il deux gugus juste devant cette porte, le dos tourné, en train de traficoter un truc avec une machine. De plus, une patrouille passe régulièrement dans le couloir. Je pourrais crocheter la serrure mais c'est risqué, je tente le tout pour le tout. Je sors mon silencieux, je leurs fout une balle dans la tête à chacun (je suis encore un bourrin malgré tout on dirait bien). Je les fouille, l'un d'eux à une clé. Miracle, c'est la clé de cette fameuse pièce. Vite, je prends le premier corps, et je l'amène dans cette pièce, idem pour le second, juste à temps avant le retour de la patrouille. Je fouille la pièce et trouve, tadam ! Une pince. Je retourne dans la salle des machine, je réactive la pompe, je redescends, et me voilà face à ma grille, que je découpe tranquillement. Je continue alors à avancer, mais le temps presse, l'eau revient dans une minute. Pas le temps de réfléchir, je monte à la première échelle venue, j'ouvre la porte, le hangar ! Mais que ferait un chauffeur dans le hangar à sous marin ? Rien du tout, donc s'ils me voient tous dans cette tenue, je suis foutu. Vite, j'endors le marin juste devant moi en train de fumer, je l'amène dans le couloir à l'abri des regards, il ne me reste plus beaucoup de temps avant le retour de l'eau. Je le dépose, je pique, ses fringues, et me voilà prêt à fouiller ce hangar. Il me reste encore à trouver, le sous marin à y entrer, et à voler la machine convoité, et j'aurais alors rempli un des objectifs de ma mission.

Bref, les développeurs ont voulu faire un jeu d'infiltration crédible. Alors, non seulement, c'est réussi, mais en plus, ils offrent beaucoup de possibilité aux joueurs. C'est au joueur en revanche de s'investir aussi dans le jeu. Et là, le jeu ne l'aide pas forcément. A quoi ressemble un uniforme de capitaine de la marine allemande ? Vous n'en savez rien ? Moi non plus, et ce n'est pas le jeu qui va me le dire. Pourtant, ma mission implique que je le retrouve ! Ouch ! De même, un soldat allemand ne porte qu'une mitraillette bien précise, alors si je suis vue en uniforme de soldat, mais que j'ai par exemple une carabine, les autres personnages vont bien comprendre que je suis un imposteur. Heureusement, pour ça, le jeu vous prévient. Le jeu peut paraître très dur, mais une fois qu'on a bien examiné la situation on se rend compte qu'avec un peu d'audace et de rapidité, on a toujours une issue possible pour parvenir à faire ce qu'on veut faire. De plus, on a le droit à des sauvegardes à tout moment et en nombre illimité ! On peut facilement essayer un truc au culot, pour voir ça a une chance de marcher ou non.

Mais l'autre gros avantage du jeu, c'est l'originalité des niveaux. Il n'y en a que 7, mais aucun ne ressemble à un autre. Entre la base d'aviation, le château allemand en plein nuit, la base sous marine, le quartier américain, le village ukrainien... Je suis vraiment allé de surprise en surprise. Tout n'est pas rose cependant : les animations sont parfois un peu ratées, comme, par exemple, les soldats qui se lèvent tous d'un seul coup comme des piquets lorsque je coupe le courant, ou bien encore le personnage qui prend une valise alors qu'il a littéralement les PIEDS sur la valise... Attention, absolument rien de gênant pour le jeu, mais c'est le genre de détails qui donnent un aspect un peu cheap au jeu. Tout comme ses graphismes. Dans l'absolue, techniquement il est correct, mais cette espèce de filtre de couleur en permanence pour « vieillir » l'image est plus moche qu'autre chose à mon goût. Enfin, si l'ia des personnages est plutôt bonne dans l'ensemble, elle foire complètement lorsque l'alerte est donnée, donnant parfois des soldats qui préfère observer un corps que de vous tirer dessus, ou bien encore des soldats qui préfèrent attendre que de venir directement vous voir. Dommage, mais une fois encore, ce n'est pas si gênant, vu qu'une fois l'alarme déclenchée, on est généralement bon pour recharger sa partie. Truc marrant au passage, lorsque vous vous êtes fait repéré, l'alarme ne se déclenche pas tout de suite, mais c'est celui qui vous a vue qui court alors crier alarme à tout le monde, mettant alors en alerte tout le voisinage progressivement, et non pas d'un seul coup. Je vous préviens tout de suite, une fois terminé les sept missions, vous aboutirez à l'une des fins les plus pourri de toute l'histoire du jeu vidéo. Vous pourrez alors toujours refaire les missions dans une difficulté plus poussé. D'ailleurs, chose étrange, le mode de jeu le plus dur, dénommé «saboteur » ne vous permet pas de vous déguiser ! Il y a bien une mission, voir deux qui serait possible sans se déguiser, mais je dois bien vous avouer que pour les autres, j'aimerais bien voir comment on peut faire pour remplir ces objectifs sans pouvoir se déguiser...

En conclusion, je dirais que Death to spies: Moment of Truth est un jeu bien sympathique, une suite qui gomme bien des défauts à son prédécesseur, et qui se fait une petite place dans le monde du jeu d'infiltration, à côté de Hitman 5, Thief 4 et de Splinter cell conviction. Ha, mais on me dit qu'hitman 5 et thief 4 n'existe pas, et que Splinter cell conviction sera un jeu d'action. Alors, Moment of truth serait il alors la nouvelle référence sur cette gen, faute de concurrence ? Il faut bien reconnaître que les jeux d'infiltration ne sont pas très courant de nos jours, alors lorsqu'on en a un qui soit plutôt réussi et assez exigeant envers le joueur, je trouve qu'il vaille le coup d'essayer au moins la démo si on est fan du genre.
leo03emu
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le 19 nov. 2010

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