Enfin je l’ai fini ! Le fameux jeu de l’année 2012 !
Il est question aujourd’hui non pas de ‘Disonorede’, ni ‘dichonorede’, ni ‘dizonoride’ non plus mais bel et bien de Dishonored, un jeu édité par Bethesda Softworks et développé par Arkane Studios.
Dans ce jeu vous incarnez Corvo, le Protecteur de l’Impératrice de Dunwall, une cité issue de l’univers Steampunk, ravagée par la peste et envahie par les rats. Le héros se voit accusé à tort du meurtre de cette même Impératrice et est emprisonné. Il sera ensuite libéré par un groupe d’opposants au nouveau gouvernement et devra replacer la fille de l’Impératrice Emily sur le trône.
On a là un jeu d’infiltration mélangeant des codes de productions triple A monstrueusement classique et des petites slaves de nouveautés. Par jeu d’infiltration triple A monstrueusement classique j’entends Assassin’s… keuf ! Des gardes stupides qui font une ronde où le joueur patient pourra assassiner tout le monde la main dans le slip. Mais Dishonored a une difficulté assez présente et le joueur peut se fixer des contraintes.
En plus de l’infiltration, on peut également jouer le Gandalf en utilisant les sorts ! Et mon dieu que c’est mal géré ! Voyons voir, les sorts sont : clignement, vision nocturne, pli temporel, nuée de voraces et rafale. Si vous jouez infiltration… bah vous remarquerez que seuls deux pouvoirs sont surcheatés, clignement (qui permet de se téléporter) et pli temporel (qui arrête le temps), le reste vous fera toujours repérer. Mais bien évidement tout le reste peut être utilisé si vous la jouez bourrin mais là, cela porte atteinte au scénario.
Car oui, là où beaucoup de RPG à choix nous propose juste de cliquer sur tel ou tel bouton pour choisir telle ou telle fin alternative, oui c’est toi que je regarde, on a là une orientation de personnage en fonction de la manière dont on joue ! C’est très subtil et assez implicite pour que le joueur n’y fasse pas attention dès les premières minutes du jeu.
Cela a un impact direct et certain sur la durée de vie du titre. Il existe 4 fins différentes pour Dishonored et je suis actuellement en train de rejouer au jeu pour avoir une autre fin alternative. Ajouter à cette rejouabilité du titre des niveaux non linéaires et quelques quêtes annexes bien pensée et non anecdotiques.
Non anecdotique dans son scénario que beaucoup ont qualifié de simplet. Je suis totalement en opposition avec cette affirmation. Le squelette scénaristique de Dishonored est simple mais comporte énormément de sous texte sur les classes sociales avec des oppositions entre les officiers, les nobles, le peuple et les infectés de la peste. Ce sous-texte changeant en fonction de votre style de jeu. Toutes vos actions bonnes ou mauvaises, ont une justification par l’Outsider, une sorte de dieu.
On regrettera cependant que le background du jeu soit si absent en le représentant dans des livres qu’une infime minorité de joueurs liront, c’est un peu le principe des The Elder Scrolls également édités par Bethesda. Cela est dommage car on sent un vrai partit pris esthétique dans les graphismes du jeu.
Pour un univers Steampunk, les designers semblent avoir opté pour un style de garde très britannique, tout comme l’architecture. Dishonored arbore une esthétique très sombre et sobre avec des égouts et des quartiers pauvres pour passer dans un changement de style avec des manoirs aux couleurs de tapis et rideaux chatoyants comme dans les niveaux de la maison du plaisir ou au bal vénitien. J’ai cependant noté beaucoup trop de bugs de collision et de chute de framrate pour qualifier ce jeu de baffe visuelle. Ce jeu préfère mettre en avant le cartoon plus que le réalisme dans lequel s’engouffrent les jeux triple A d’aujourd’hui, il n’y a qu’à voir la modélisation des visages, renforcé par de petits détails qui donnent son charme au jeu comme la petite mélodie sifflée par les gardes que l’on rentend souvent.
Magnifique transition pour parler de la bande son du jeu, pour le doublage, ils se sont fait plaisir même si ça ne vaut pas un épisode de Double Game. Je vous invite à voir la page Wikipedia pour vous donner une idée des doubleurs. Le doublage est certes excellent mais pas assez intéressant pour y consacrer un épisode de Double Game. Quand aux musiques, on a affaire à du lourd. Pas d’accordéons comme dans Bioshock Infinite mais des thèmes sombres et dérangeants assez aigus très métalliques. Le sound deisgn d’excellente facture ajoute encore plus de cachet au titre notamment lorsque le joueur frappe des éléments du décor avec sa lame. On a là un jeu finalisé comme sait si bien le faire Bethesda.
En conclusion j’offre la généreuse note de 9/10 à Dishonored qui brille par son ambiance instaurée et son scénario. C’est un excellent jeu typique de la qualité que produit Bethesda habituellement. Et puis Corvo a franchement la classe.