Début 2015, CGF s’enthousiasmait pour Dying Light, l’excellente surprise de Techland, qui avait su nous faire oublier la qualité moyenne de Dead Island et nous réconciliant avec le découpage de zombies. Voici son extension qui joue le dépaysement total ou presque.


Petit flashback, dans Dying Light, vous jouiez dans la peau de Kyle Crane, un agent envoyé sur le terrain de Harran, une ville meurtrie par le virus et placée sous quarantaine, la population étant désormais à 90% composé de morts-vivants affamés. Son aventure l’amena à revoir sa position et il décida d’aider les gens sur place en éliminant notamment les bandits du coin et leur chef, Raïs. Dans The Following, Kyle reprend du service et apprend lorsqu’il vient en aide à un homme blessé qu’il existe une zone hors de la ville dans laquelle les gens semblent épargnés par l’épidémie, puisque personne ne meurt à cause d’un manque d’antizine. Le médicament permettant de faire reculer le virus. Kyle passe par les égouts pour trouver cette zone rurale et comprendre comment les gens arrivent à vivre paisiblement ou presque, en tout cas sans stress quant à leur état de santé. Sur place, les habitants lui indiquent qu’ils sont protégés par la Mère et ses chamans, à qui rien n’arrive, même au milieu d’une horde de zombies. On demande à voir.


Pour cela, Kyle va devoir gagner leur confiance en rendant des services et aidant la population. Rien d’exceptionnel là-dedans si ce n’est un moyen habile pour Techland de prolonger la durée de vie de l’extension et renforcer la sensation de bac à sable géant. Les missions se résumeront à du nettoyage de zone, des objets à ramasser ici ou là, une planque à découvrir, une station d’épuration à remettre en route, etc. Tous ces petits boulots feront grimper votre jauge de confiance, ce qui permettra de déclencher la suite du scénario.



Buggy partout, tout le temps



Dès les premiers instants dans The Following, on se rend compte que la verticalité des décors à quasi disparu pour laisser la place à des champs, des rivières et quelques montagnes, ou plutôt des grandes collines. Beaucoup de verdure et donc moins de possibilité d’échappatoire comme auparavant. Il y a certes une zone urbaine mais vous passerez la majeure partie de votre temps à bord de votre buggy tout terrain que rien n’arrête. La principale nouveauté est donc ce véhicule, customisable et très réactif. Punchy, puissant, rapide, le buggy devient rapidement votre meilleur allié dans cette zone rurale. Il s’accompagne évidemment d’un arbre de compétences dédié, permettant d’améliorer sa résistance, d’ajouter de la nitro ou d’installer des pièces plus puissantes. Le buggy occupera donc une place importante, voire même trop importante, il sera ainsi très pénible de vous en sortir si jamais il coulait dans la rivière ou si vous vous en retrouviez éloigné à cause d’une situation qui aurait dégénéré. Pour récupérer votre bolide, vous pouvez depuis une safe zone le rapatrier ou aller le chercher vous-même là où vous l’avez laissé. Pour pousser un peu plus le réalisme, le buggy doit être réparé fréquemment et il ne faut pas oublier de remplir le réservoir d’essence, essence que vous trouverez en fouillant les véhicules abandonnés sur la route.


Quoi qu’il en soit, l’ajout de ce buggy est une réussite et c’est vrai plaisir de le conduire. Foncer à travers champs sur des zombies est très jouissif et l’adrénaline monte vite de nuit lorsque des rapaces sautent sur votre capot et attendent que vous sortiez de votre véhicule pour vous trucider. Les ennemis sont d’ailleurs plus coriaces et quelques petits nouveaux s’ajoutent au casting pour qu’on rigole un peu plus. La difficulté globale de l’extension requiert d’être au niveau 18 ou d’avoir fini la quête principale afin de ne pas devoir fuir les combats en permanence. En gros, si vous ne possédez pas d’armes dont les dégâts s’élèvent au-dessus de 800, cela risque d’être compliqué. Les rapaces, créatures nocturnes et devenues presque quelconques dans l’aventure principale une fois un certain niveau atteint sont toujours de la partie mais comptent dans leurs rangs une version plus résistante et plus agressive qui vous donnera bien plus de fil à retordre. Les zombies de base deviennent pour certains plus costauds si bien qu’il est inutile de prendre la peine de vouloir tous les tuer. Quelques ennemis légendaires, comme le spitter géant ou le molosse vous inviteront à relever le défi de les tuer où vous risquez de mourir plus d’une fois. Sacs à PV, ils s’avèrent redoutables et heureusement qu’ils sont coincés dans une zone cloisonnée, ce qu’on comprend aisément.


Pour le remplissage plus global de The Following, on retrouve toutes ces planques, coffres et placards à fouiller, à crocheter, mais aussi quelques occupations nouvelles comme des défis en buggy pour booster un peu le gain d’xp. Certaines zones sombres abritent désormais des nids de rapaces, qu’il faudra nettoyer par un moyen très simple: pénétrer la zone, tuer les rapaces sur votre chemin, placer du C4 assez loin pour condamner la zone et ressortir vivant, surtout. Des petits défis assez amusants, surtout à deux, grâce au mode coopératif toujours présent et qui reste très simple à gérer: un ami vous rejoint puis vous jouez ensemble, c’est tout. Cela n’occasionne pas ou peu de ralentissements, hormis les déclenchements de cutscenes, toujours sujettes à lags chez beaucoup de joueurs. Côté graphismes, rien n’a bougé, on observe toujours de belles zones et de jolis couchers de soleil, même si on prend rarement le temps d’admirer le paysage.


The Following permet de retrouver avec plaisir le dégourdi Kyle Crane, ses punchs lines un peu stéréotypées et son doublage français ridicule dans une nouvelle aventure au scénario certes court mais bien imaginé et rentrant parfaitement dans l’ambiance Dying Light, bien que cela transpire un peu le Far Cry 4 (pour son côté mystique) par moment. L’ajout du buggy, de l’arbalète et des nouveaux ennemis permet de considérer cet add-on comme un véritable challenge.

RobinBeaugendre
7
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le 16 juin 2016

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Robin Masters

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