Good Vibrations

El Paso, Elsewhere est un très bel hommage à Max Payne avec un soupçon de Quake, ce qui nous donne un gameplay nerveux, jouissif et bien mis en avant par les niveaux quasi-labyrinthiques qu'il propose. L'univers complètement barré, à base de pièces flottant dans le vide, de BO partiellement rappée par le protagonistes et de quelques détails farfelus, prend directement aux tripes.

Il me parait important de vous rassurer sur un point : non, ce jeu n'est pas un énième shooter nostalgique qui reprend la difficulté de l'époque (le jeu parait même un chouia trop simple). Les confrontations sont bien rythmées, rarement prévisibles dans leur déclenchement et jamais frustrantes. Petite déception en revanche pour les affrontements de boss.

Le thème abordé (les relations toxiques) est plutôt bien amené via l'histoire et l'excellent doublage. Le ton "film noir" peut rebuter les plus allergiques au cliché du personnage torturé qui murmure, bien que j'ai personnellement aimé l'exécution.

Cependant, malgré des bonnes idées dans le level-design, un défaut majeur gâche la fête : les 8 heures de jeu sont artificiellement gonflées. Elle passent trop lentement, la faute au nombre de niveaux (50 quand même !) qui s'enchaînent et qui distillent peu de moments forts. L'apparition régulière de nouveaux ennemis contrecarre cette relative monotonie et nous permet de profiter du jeu, je ne peux seulement que vous conseiller d'y aller par petites sessions tellement le jeu n'a jamais vraiment envie de passer à la vitesse supérieure, du moins avec franchise.

Notons également une IA un peu trop passive (les ennemis ne vous attaqueront pas les premiers si vous savez garder de la distance), l'iconique plongeon sous-exploité après les premiers niveaux, ainsi qu'un aspect "sauvetage d'otage" qui parait hors-sujet.

C'est donc une timide recommandation (mais une recommandation quand même !) que je vous adresse pour ce jeu, qui aurait bénéficié d'aller un peu plus à l'essentiel pour me convaincre totalement.