Honnêtement, ce petit Fire Emblem est très bon ! Rien à voir avec Shadow Dragon qui nous développait une histoire plus bateau que le Lusitania. Ici, l'intrigue, même si elle ne casse pas trois pattes à un canard, parvient à être franchement intéressante. On retrouve même des personnages du volet précédent, mais en moins creux.
Le système de combat est toujours aussi exigeant.
J'ai commencé une partie en mode lunatique, mais quand j'ai constaté que je galérais comme un DINGUE pour ne faire que le prologue, je suis redescendu en mode maniac, le niveau en dessous. Eh bien même comme ça, c'est vraiment très très très tendu, avec des niveaux qui ne pardonnent souvent pas la moindre erreur. En effet, fréquemment les maps possèdent une espèce de twist : par exemple à partir d'un certain tour une légion d'ennemis invincibles va se mettre à vous courir après. Dans ces cas là il s'agit de courir comme un dératé, et si vous voulez recruter tous les personnages et ouvrir tous les coffres, c'est vraiment au tour près !
Contrairement aux FE du type Sacred Stones, on se retrouve à nouveau sans la possibilité d'entrainer décemment ses personnages. Il n'y a même plus d'arènes, ou plutôt : elles sont devenus payantes, et vla cher. Par conséquent, il est très facile de se retrouver underlevelé. La solution, barbante au possible mais néanmoins nécessaire, devient alors d'acculer un boss et de lui infliger de tous petits dégats avec vos unités pour les entrainer. Le boss se régénérant, cela vous permet de faire monter en niveau et en grade vos unités. Je trouve cela vraiment désagréable de devoir en arriver là, mais bon...
Pour ma part je suis arrivé au boss final en ayant recruté tout le monde, en ayant fait toutes les missions annexes, et en ayant ouvert quasiment tous les coffres : je me retrouve quand même bloqué. Surtout si je veux sauver tous les prêtres qui l'entourent et qui nécessitent que j'aie dans mon groupe des unités pourries. Mon Marth ne tape pas assez fort et se fait buter en deux coups, tandis que des vagues sans fins (!) de dragons me déferlent sur le coin de la tronche. J'ai essayé de les contenir, j'ai tenu une heure mais ça ne s'arrête jamais.
Bon, je crois que j'ai assez insisté sur la difficulté du soft.
Myunit est une idée vraiment très intéressante, et si je l'ai trouvée plus forte que mes autres unités, elle n'est cependant pas "broken". Le fait qu'on choisisse son design est vraiment sympa, j'aimais beaucoup mon Murat.
Les autres unités sont extrêmement nombreuses, trop, peut être. On retrouve de nombreux personnages du jeu précédent, et si certains ont vu leur charisme augmenter un peu, d'autres, non. Il y a aussi de nouvelles unités qui débarquent sans prévenir gare, notamment après les missions annexes, et qui du coup ne sont absolument pas développées. Mais globalement on trouve très facilement 12 personnages que l'on chérira pour en faire notre team de choc. Pour ma part j'avais comme favoris : Marth, Murat/Myunit, Palla, Catria, Norne, Luke, Ogma, Malicia, Elrean, Navarre, Ryan et Barst (incroyable Barst !). On peut choisir sur des critères purement techniques, mais aussi à la tête du personnage. Hélas, certains arrivent trop tard pour être utiles (Est, la cavalière pégase, débarque au niveau 5 dans les derniers niveaux ! Impossible donc de l'entrainer et d'utiliser l'attaque triangle). De plus, il est à mentionner que les généraux sont parfaitement inutiles, car beaucoup trop lents. Autant dans Sacred Stones et les FE sur GC/Wii ils avaient un intérêt, autant là ils sont ridicules.
Voilà, je crois qu'il n'y a pas grand chose à ajouter. La version anglaise patchée est vraiment super bien faite, ce n'est clairement pas une bête traduction google, on a l'impression d'avoir affaire à des professionnels.
Bref, un jeu que je recommande chaudement malgré ses quelques petits défauts. Au fond, si j'ai développé autant dessus, c'est parce que le jeu m'a plu, sinon j'aurais passé mon tour et écrit une critique de deux lignes. C'est juste que si je devais le refaire je choisirais la difficulté d'en-dessous.
Je pense que je l'importerai, pour ma collection.