On prend les mêmes et on recommence. C’est un peu de cette façon que l’on peut résumer cette nouvelle itération de la saga Harry Potter sur PS1, tant elle applique à la lettre la formule de son prédécesseur. Les habitués seront en terrain connu donc, les autres découvriront exactement les mêmes qualités et défauts que l’on a pu observer précédemment.

De fait, on retrouve cette narration imagée, offrant un regard sur l’histoire par le biais d’un livre illustré reprenant les (très) grandes lignes du livre. Car oui, là encore, c’est bien en prenant comme base le roman et non son adaptation cinématographique que le jeu a été produit. Ainsi, les lecteurs retrouveront les petits clins d’oeils (quêtes et personnages) sortis tout droit des pages. Pour le reste, on se retrouve à prendre le contrôle de Harry en vue à la troisième personne, prêt à affronter sa deuxième année d’études au collège Poudlard, école de sorcellerie. Et il lui faudra redoubler de courage comme au cours de l’année précédente pour résoudre le mystère de la Chambre des Secrets. Après une introduction au Terrier permettant de prendre en main le jeune sorcier, on se retrouve de nouveau au sein du château, similaire dans son approche à ce que nous avons pu observer dans l’épisode précédent. On notera toutefois pour faire bonne mesure des passages secrets plus nombreux et plus travaillés, ne débouchant pas forcément sur une salle unique cette fois-ci mais sur un tout autre pan du château, invitant à la découverte et parfois à quelques phases de plateforme basique pour récupérer Cartes de Sorcières et Sorciers Célèbres et autres dragées surprises de Bertie Crochue. Les premières, plus nombreuses que dans l’épisode précédent, agrandissent la collection. Les bonbons multicolores en revanche perdent tout leur attrait, attendu du fait que cette fois-ci Fred et George n’en demandent qu’une poignée avant de ne plus rien nous fournir. Au vu de l’énorme quantité de ces sucreries dispersées sur notre chemin, on aura tôt fait d’en récolter suffisamment. Elles deviennent ainsi totalement inutile pour le reste de l’aventure. Un aspect bizarrement déséquilibré qui aurait gagné à être plus travaillé.

Du reste, la nouveauté des suppléments de l’aventure principale s’illustre dans le Club de Duel. Chapeauté par les trois champions (respectivement affiliés à chaque maison), ceux-ci sont accessibles selon un certain nombre de cartes ramassées au fil de l’aventure. S’ils apportent une nouveauté sympathique via un mini jeu certes simpliste, l’absence là encore de challenge n’en fait pas un réel défi pour autant.Des minis jeux qui, d’ailleurs, font leur grand retour comme dans le jeu précédent. Si l’on en découvre de nouveaux tels que le lancer de gnomes ou les courses poursuites, on regrettera toutefois d’en trouver d’autres strictement identiques, témoignant d’un réel manque de travail à ce niveau. A ce titre, la récolte d’ingrédient sur le Chemin de Traverse s’avère être littéralement une reproduction du titre précédent, jusque dans l’agencement de la boutique même ! Un copier coller qui se porte également sur le vol en balais, identique dans son absolu hormis le mini jeu pour attraper le Vif d’Or (qui, cette fois-ci, s’avère plus imprécis).

On assiste ainsi à des phases de jeux dépourvues de nouveauté (infiltration sous la cape d’invisibilité), ou d’autres à peine esquissées sans réel intérêt d’utilisation (les parcours dans des lieux gardés par des trolls, avec caméras en vue du dessus). Si le premier jeu pouvait avoir l’excuse d’un développement précipité par l’exigence d’une date de sortie cinéma à respecter, il est fort dommage de n’avoir aucun travail supplémentaire ici, alors que l’essentiel même a été repris et aurait pu dégager du temps de développement pour d’autres éléments. On retrouve ainsi les mêmes animations dans les déplacements ou encore le lancer de sorts,  l’ambiance sonore reprenant quant à elle les mêmes bruitages et sublime thèmes musicaux ayant déjà honoré son prédécesseur.

Si Harry Potter et la Chambre des Secrets se révèle être un titre globalement sympathique au même titre que le fut L’Ecole des Sorciers avant lui, il pêche en revanche par une cruelle absence d’ambition, se cantonnant à reproduire exactement la même boucle de gameplay sans réelle nouvelle proposition majeure. Là encore clairement orienté vers les plus jeunes de par son approche visuelle et sa prise en main, il saura se faire accepter par un public naturellement moins exigeant. Pour les autres, l’amour du petit sorcier à lunettes devra palier à un titre qui se présente d’avantage comme une reproduction de la mouture précédente que comme une véritable suite. Dommage.

LES PLUS :

  • Prise en main toujours aussi immédiate
  • Enchanteur dans son ambiance globale
  • Initiation idéale pour les plus jeunes

LES MOINS :

  • Copier coller dans de trop nombreux domaines
  • Peu d’innovation de la formule
  • Encore une durée de vie famélique
David_AVINENC
5
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le 3 janv. 2023

Critique lue 34 fois

David_AVINENC

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