Le pixel tu l'aimes ou tu le quittes. A coups de fouet.

Par où commencer ?
L'incroyable sex appeal du moteur graphique ?
L'intrigue impeccable ?
L'humour ?
La difficulté ?
Les trois scénarios ?
L'univers d'Indiana Jones ?

Pour moi, l'aventure commença un soir, peu après l'acquisition par mes parents d'un tout premier PC. Syrix 166 et sa Matrox Mystic (demie molle). Je rentre un soir de l'école et on m'apprend qu'un jeu tout neuf m'attend. Les salauds, ils l'ont déjà ouvert, déjà installé.
C'est déjà une version "Lucas Arts classics". Sans doute un ou deux ans après sa sortie. Peu importe, Indiana Jones est mon héros favori et à l'époque, un jeu PC tout neuf est un peu comme un trésor.
Je découvre un univers coloré aux pixels définitivement sensuels. Je n'ai même pas conscience que le son est absent, sans doute une mauvaise carte son fut-elle sélectionnée lors de l'installation (Sound Blaster 32 bordel).
De vagues et lointains souvenirs de Zak McKracken remontent : je connais cette interface, je sais comment faire.

Indiana Jones : the fate of Atlantis est sorti en 1992. Nous sommes en 2014 et je serais capable de le refaire trois fois en prenant le même pied qu'à sa sortie.
Il est amusant (et un peu triste) de constater qu'avec le temps, cette bouillie de pixels raconte mieux une histoire et nous fait s'attacher aux personnages bien plus qu'un titre moderne malgré toutes les possibilités techniques d'aujourd'hui. A croire que les contraintes libèrent la créativité.

Et pourtant, je n'ai terminé le jeu que longtemps après l'avoir débuté. Bloqué comme un débutant et je n'avais même pas percuté qu'on pouvait avancer de plusieurs façons (action, duo ou réflexion, pensez à sauvegarder au bon endroit). LIRE LE MANUEL.
Quand votre petit cœur se resserre à la toute fin, pendant le générique, c'est forcément bon signe non ? Vous avez vécu l'aventure, vous étiez dedans.

Allez en enfer, je ne divulguerai pas une miette de ce joyau. Achetez-le, vivez-le et remerciez la vie.
Terminé ? Vous pouvez mourir en paix.