Samouraï Hotline Miami

Évidemment on est sur l'histoire d'un mec qui a la mémoire qui flanche et qui doit tuer des gens sur fond de musique Synthwave avant de rentrer dans son appartement degueu et d'enchainer les rêves chelous et les séquences dont on se demande s'ils appartiennent au rêve ou à la réalité, on a l'impression d'avoir vu ça. Et on pourrait penser naïvement que Katana zero, n'est au fond qu'un Hotline Miami mais vu de côté. Pourtant, par bien des aspects, le jeu marque très vite sa différence.

Notamment dans le gameplay : si comme dans Hotline Miami, il s'agit de liquider une map de la totalité des personnes qui sont dedans, votre personnage est en train de "planifier" son meurtre, et peu, au choix, apparaitre derrière une personne ou ralentir le temps (dans une limite donnée.) Ce qui fait que s'il y a un aspect dead&retry très nerveux (on recommence sans arrêt les bouts de niveaux) il y a un peu plus d'aspect "planification" et énigme sur la façon dont on va liquider tout ce beau monde (notamment quand il y a des lasers ou des pièges que l'on peut activer.) Pour le coup, ça m'a un peu rappelé Zombie Night Terror .

Je pense aussi que l'aspect un peu "cartoonesque" du titre a provoqué chez moi ce rapprochement. Parce que si l'univers de Katana Zero est tout aussi noir (voire pire par moment) que celui d'Hotline Miami, le fait qu'on ai des personnages vues de côté, avec une animation de côté m'a rendu l'expérience moins "brute." Il faut dire que le travail de l'animation est assez chouette, avec des tas de petits détails qui rendent l'expérience plus crédible. Sans parler de moments plus léger (se mêler à la foule pour se planquer dans la discothèque fait danser notre personnages) voire de notes d'humour plus ou moins noir (toute l'histoire des mobs autour de Terry le fort.)

Et puis l'histoire, bien qu'en partie copié sur le film Léon, reste quand même assez prenante, surtout qu'elle offre au joueur de pouvoir répondre aux dialogues par un système de choix, ce qui permet de s'investir plus dans l'histoire (et de débloquer un ou deux trucs selon nos choix.) Et puis il y a tout un univers : on suit certains personnages avec un nom défini, même la ville dans laquelle cela se passe a une certaine tangibilité avec les quelques bribes qu'on ramasse dans les news.

Une rejouabilité aux petits oignons :

Voilà, le seul problème, c'est que le jeu fini par un "la suite sera dans le DLC gratuit" et que l'équipe de développement prépare un truc fat dont on ne sait pas vraiment quand il sortira. Ceci dit, si c'est pour rajouter quatre ou cinq heures de plus à l'expérience de jeu, je suis assez partant.

Parce que le jeu se fini vite (malgré la difficulté de certains boss.) Si How Long To Beat indique près de 4h, j'ai mis 7h à le finir (en moyenne je mets deux fois plus de temps que la moyenne du site) ce qui m'a pas dérangé pour faire une run supplémentaire afin de déloquer les quelques succès qui m'ont échappés la première fois. Il y a tout un chemin pour débloquer un boss caché qui est parfaitement la définition de ce type de boss : l a des déformations dégueulasses, il est ultra-coriace et il s'insère dans le lore.

Le jeu suit une courbe de progression qui est vraiment tout à fait ce que j'aime dans un jeu vidéo : c'est difficile mais pas infaisable non plus, il ne nous perd pas sans être trop dirigiste (dans les grands niveaux, on peut s'amuser à changer l'ordre dans lequel on tue les mobss) il se finit en moins de 10 heures et il possède plus d'easter eggs et de succès cachés que l'on peut refaire en une seule run. (Voire, une fois un niveau fait, on peut le refaire par choix.) Tout à fait mon kif.

Vivement le DLC, parce que j'en redemande.

Temps de jeu : 12,4 heures

Succès débloqué : 86 %