Resident Evil : Lemmings special edition.

Zombie Night Terror, où comment réappliquer à la perfection la formule d'un ancien jeu.

Vous vous souvenez de Lemmings ? Hein ? C'était chiant comme jeu, non ? ... Ho, oui, j'en vois qui s'indignent au fond, mais si vous réfléchissez bien, vous verrez que j'ai raison.

Sur le papier (et dans les souvenirs), Lemmings, c'était un super jeu : on contrôlait une armée de petits bonhommes stupides (aux cheveux verts) qui avançaient en ligne droite. L'idée étant d'en sauver la majorité en assignant des missions à chacun : l'un d'entre eux pouvait créer un pont, creuser un trou, bloquer les autres pour les renvoyer de l'autre côté, etc... Le but du jeu étant souvent, avec une quantité limité de tel ou tel type de lemmings de créer le chemin parfait pour qu'un nombre donné de lemmings atteigne la sortie.

Et passé les trois premiers niveaux d'apprentissage, le jeu devenait très chiant. On se retrouvait avec des défis trop complexe où il fallait poser des lemmings de tel ou tel type à une seconde précise sur un pixel précis autrement ils mourraient tous. A noter qu'il était super difficile de les distinguer parce que c'était en 8 pixels (quand ils étaient trop nombreux, on avait l'impression d'une marée colorée) que les niveaux ressemblaient à de vastes cavernes moches dans lesquelles il fallait creuser, que les hit-box étaient hasardeuses, la musique répétitive et le scénario se suffisait à lui même. Ha... et avec leurs trognes rigolottes et leurs "ho noooo" c'était parfois triste devoir en suicider certains (notamment les bloqueurs) et ce, même si la mission l'exigeait.

Il a fallut attendre une vingtaine d'années et ce Zombie Night Terror pour enfin reprendre les bonnes idées de Lemmings, en corriger ses défauts et y ajouter une dizaine d'idées géniales. Ici, ça n'est plus des lemmings que l'on contrôle mais des zombies, qui doivent infecter la population humaine et ce, malgré leur intelligence plus que limitée. Le joueur peut doter ces zombies de pouvoir temporaires (courir, sauter, hurler, cracher) ou permanent (zombie-bloqueur, zombie-crawler ou zombie-tank) et avec une rangée pouvoir limité, Zombie Night Terror reste palpitant sur ses 5 x 10 niveaux.

Deux idées intéressantes étant rajoutées : au lieu d'avoir un compteur de pouvoirs (vous avez "10 bloqueurs" /"3 creuseurs"/") ils ont été remplacés par des barils que l'on peut retrouver dans les niveaux (et donc, le jeu peut nous faire activer un pouvoir qu'en cours de partie ou récompenser les joueurs qui ont fait un peu d'exploration) et un compteur d'ADN que l'on peut remplir en sacrifiant des unités, en tuant des ennemis ou en trouvant d'autres barils. Ce qui rend les erreurs moins punitives, le joueurs pouvant parfois récupérer de l'ADN en sacrifiant des unités inutiles. De plus, ce sont des zombies, un zombie c'est moche et c'est con, du coup, aucun affect à les supprimer.

En outre, Zombie Night Terror propose l'idée d'arrêter le temps afin d'avoir le temps de placer ses unités, d'accélérer les phases un peu laborieuse et d'améliorer l'expérience de jeu (tracé précis des lancés, zombie qui s'affiche d'une couleur différente lorsqu'on le sélectionne) afin d'éviter toute frustration liée au "putain, mais je vois pas ce que je fais." Mais en plus, il a l'intelligence de placer cela dans un contexte de film de série B de zombie, offrant une ambiance de film noir, de nombreuses références aux films et séries du genre, d'avoir une B.O. Synthwave ET en plus d'avoir les humains.

Contrairement à Lemmings, le jeu vous fait rencontrer des unités ennemies, les humains, qui peuvent à la fois devenir de nouveaux zombies une fois infectés (que soit par une seringue ou par une morsure de zombie) mais aussi ils savent se défendre, peuvent tirer, envoyer des munitions, frapper, etc.... Et à chaque fois qu'on pense avoir une stratégie pour les vaincre (armée de zombie qui court, crachat) arrive un nouveau type d'humain avec une nouvelle spécificité un peu plus vicieuse que les autres (souvent tirée de la culture sur les zombies, comme Ash avec sa tronçonneuse ou Michonne qui peut se fondre au milieu des zombies sans qu'ils ne la détectent, ceux qui tirent des flammes, etc...)

Ici nous avons affaire à un gameplay qui se renouvelle presque à chaque niveau avec en plus des nouveaux power-ups des idées de challenges (des niveaux dans le noir avec un ou deux zombies fluorescent, ou bien tenter de faire en sorte que des humains soient sain et sauf) ou de constructions (niveaux horizontaux, verticaux, avec des labyrinthes, etc....) Sur les 5 x 10 niveaux que compose le jeu, je n'ai jamais eu de sensation de lassitude, voire je me suis amusé à refaire plusieurs fois le même niveau afin de débloquer un challenge.

J'adore particulièrement les moments où le jeu nous laisse dans des arènes ouvertes, avec quelques zombies, des barils dispersés un peu partout et nous demande de nous démerder pour tuer tout le monde. S'engage alors un jeu de "alors, ok, je place un zombie là, qui va tuer celui-là, ce qui va me permettre de débloquer telle pouvoir et de tuer le sniper sur le toit, etc..." et de s'organiser soit-même son petit massacre calculé.

Alors, certes, parfois la mécanique est hasardeuse (parfois au niveau des boss) et il y a quelques niveaux bien corsés qui demande plus du timing (encore une fois, c'est surtout le cas des boss) que de la réflexion, mais dans l'ensemble le jeu est plus que fun.

Et à vrai dire cela fait plus d'un mois que je suis dessus, j'ai fini la quête principale et je me refait les challenges. Et oui, ce jeu est cool.

72 heures de jeu - Challenges : 94%