Mon premier contact avec Red Faction Guerrilla remonte à 2009, sur Xbox 360 via la démo jouable, et déjà à l'époque je n'avais pas apprécié ce que j'avais devant moi.
Le remaster sortit (en 2018), quelques fans ont réussi à me vendre le jeu et j'ai donc décidé de lui laisser une seconde chance. Après tout, pratiquement 12 ans ont passés depuis mon premier contact avec le titre ; et d'un autre côté, il me semble logique que l'on remastérise les jeux qui ont encore un intérêt à être joué ou rejoué aujourd'hui plutôt que les autres… que suis-je naïf !
Bref, vous devez donc vous en douter : j'ai détesté Red Faction Guerrilla.
Je n'ai trouvé que deux intérêts au titre, le premier étant le fait que le remaster inclus la totalité du contenu paru en DLC et qu'il se révèle plutôt propre techniquement ; l'autre point positif, et clairement le plus gros point fort du jeu, est son moteur physique, impressionnant encore aujourd'hui.
Sinon c'est très simple, j'ai trouvé tout le reste daté ou raté.


Déjà, les missions principales sont banales et donc facilement oubliables, composées à 90 % d'objectifs nous demandant de rouler jusqu'à un point donner pour y faire exploser quelque chose : pour preuve, j'ai terminé le jeu il n'y a même pas une semaine et j'ai déjà oublié la plupart de ces missions principales. Il y a clairement une sensation de “pas assez” comme si les développeurs se limitaient volontairement afin de ne pas proposer quelque chose de trop exotique. Cela se constate particulièrement dans les missions à bord de tanks ou de méchas, qui d'habitude feraient office de points d'orgues du jeu, mais qui là surprennent par leurs lenteurs.
Les quêtes secondaires sont nombreuses, mais se révèlent malheureusement elles aussi banales en plus d’être répétitives. Dans le lot (en plus de l'incroyable chef-lieu qu'est Cahors) on a : un mode chrono nous demandant de conduire des véhicules jusqu'à un point donné (à noter d'ailleurs que la maniabilité des véhicules est loin d'être des plus réussies), des libérations et escortes d'otages, des “filatures” (vous noterez les guillemets) ainsi que des courses-poursuites en véhicules dans lesquelles il faut tout faire péter… reste tout de même les missions de destruction de bâtiments, plus réussies que le reste, nous demandant de détruire une ou plusieurs structures spécifiques avec un matériel bien précis et se rapprochant plus du puzzle-game qu'autre chose.
À noter que l'IA alliée est complètement à la ramasse, ayant toujours des idées formidables comme celles étant de foncer tête baissée vers l'ennemi ou de faire un pique-nique devant les roues de notre bagnole… autant dire qu’on prend beaucoup de plaisir à compléter les missions dans lesquelles il faut sauver des otages. Et bien sûr, impossible de leur donner des ordres pour qu'ils s'arrêtent, nous suivent ou partent à l'attaque (sinon ce ne serait pas drôle).
Les armes aussi ne vont pas assez loin. Il y en a bien quelques-unes qui sortent du lot (et très certainement pour aller dans un autre département d'Occitanie) comme l'arc électrique ou surtout la bombe singularité (qui aspire tout ce qui se retrouve autour d'elle avant d'exploser), mais il manque globalement quelque chose à chacune d'entre elles : soit ça ne pète pas assez fort, soit les munitions s'épuisent trop vite, soit ce n'est pas très fun à utiliser… à noter que les gunfights sont surprenamment mous pour un jeu de ce style.


La partie scénario est, vous l'aurez compris, complétement OSEF : les personnages masculins se ressemblent tous, il doit y avoir cinq cinématiques à tout casser durant tout le jeu, et leurs réalisations est vraiment sommaire. Je disais plus haut que les missions principales étaient banales, mais même leur présentation l'est aussi, la plupart d'entre elles étant présentées via de simples briefings à la con (en gros du texte avec une petite vidéo type machinima sur le côté) et la moitié du scénario du jeu est d'ailleurs narrée via ces mêmes briefings à la con.
Le jeu est certes soigné techniquement, mais a une direction artistique vraiment dégueulasse : c'est propre mais moche quoi. Franchement, j'aurais préféré que les développeurs s'inspirent, même grossièrement, de ce que l'on a pu voir de Mars dans d'autres films, au moins ça aurait eu plus de gueule que ce que l'on a là.
Même le moteur physique, pourtant le plus gros intérêt du titre, ne permet pas de faire de folies comme creuser en trou gigantesque dans la montagne afin de contourner l'ennemi ou de détruire les fondations de leur campement : il y a une frontière bien visible entre ce qui peut être détruit et ce qui ne peut pas l'être. Je n'ai pas de grands souvenirs du premier Red Faction, mais son multijoueur permettait au moins de faire ça. Bien sûr, inutile de vous préciser que le multijoueur de Red Faction Guerrilla est quant à lui complètement vide.


Franchement, je ne vois pas l'intérêt de jouer à Red Faction Guerrilla aujourd'hui, et encore moins l'intérêt d'un remaster tant le jeu est daté sur la plupart de ses aspects, notamment celui du monde ouvert qui se montre très vite limité en plus de ressembler à du Just Cause mais en moins bien (et pourtant Just Cause est loin d'être un exemple de jeu en monde ouvert).
Si vous avez envie de jouer avec de la physique vous trouverez sans doute mieux sur Steam en fouillant du côté des jeux indépendants… en fait, je pense même que vous aurez de quoi plus vous amuser en téléchargeant l'Unreal Engine 5 et en testant par vous-même ce qu'il est possible de faire avec le moteur… et puis peut-être que vous apprendrez quelque chose… voir mieux ! Que vous ferez votre propre jeu vidéo !… voir mieux ! (en tous cas je l'espère pour vous) Que vous surpasserez Red Faction Guerrilla !… ça ne fait pas envie sans déconner ?


Points positifs :
+Le moteur physique
+Un remaster réussi (DLC inclus, techniquement propre)


Points négatifs :
-Red Faction Guerrilla

MacCAM
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le 27 févr. 2021

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MacCAM

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