Il faut l’admettre, je ne l’attendais pas vraiment, je savais qu’il arriverait un moment ou un autre, il avait la lourde tâche de plaire à un maximum, les fan-boys qui ne jurent que par Mario 64 ou Galaxy, les fans de la série des Mario, des hard-core gamers, mais aussi les casus. Du fait que trop de monde l’attendait, j’avais peur… Peur qu’il se perde à vouloir plaire à trop de joueurs différents. Alors quel est mon constat ?
Bon, car le jeu a réussi à me piquer sur ma fibre nostalgique, il y a des clins d’œil à tous les anciens jeux dans chaque niveau, le jeu transpire la nostalgie. Mais il arrive à apporter son lot de nouveauté. Tout d’abord l’utilisation de Cappy qui apporte une dimension supplémentaire au gameplay assez connu des Mario 3D. Pour les habitués, on retrouve les différents sauts, l’attaque rodéo mais pouvoir lancer sa casquette et surtout, pouvoir prendre possession de ses ennemis apportent un vrai plus. Il faut reconnaître que cela donne un bon coup de poussière. Il y a également un temps d’apprentissage, à pouvoir contrôler tous les patterns de Mario.
Si vous avez lu ma critique sur MK Wii, vous savez qu’il est important pour moi d’avoir une courbe d’apprentissage, tout bon jeu doit en avoir une. Par exemple, MGS V, aussi en une…
Désolé pour l’aparté, ce que je veux faire comprendre, c’est que le jeu apporte vraiment son lot de nouveauté, il ne fait pas simplement office de Mario 64+. Là, où il est fort c’est qu’il m’a donné envie de rejouer à d’anciens épisodes de la série et me confirmer qu’un Mario (en 2D ou en 3D), c’est juste génial ! C’est quand même, grâce à cette série que je suis un fan de jeu de plate-forme, qui reste un genre assez exigent malgré tout. Pour continuer sur le jeu, il est plaisant de voir les différents univers qu’apporte chaque niveau, plusieurs fois je me suis surpris à refaire un niveau en me disant que j’ai dû rater une lune ou deux.
Mais voilà, on commence à tomber dans les travers d’un jeu qui veut plaire à tous. Le jeu est, à part quelques endroits un peu coton, vraiment très facile. Le but est d’attraper des lunes, le nombre de 999 à trouver, peut paraître impressionnant, mais voilà, des lunes, tu en as à toutes les sauces, de la lune liée à l’histoire, de la lune cachée (plus ou moins bien), de la lune avec objectif bien long et des lunes sur lesquelles tu tombes dessus sans vraiment la chercher. Et ce sont ces dernières qui me gênent le plus, limite je trouve qu’elles cassent l’intérêt du jeu. En effet, plus tu galères (autant en action plus ou moins complexe ou en termes de temps), plus tu exaltes d’avoir réussi. Le problème est quand tu trouves ta dixième lune en moins d’un quart d’heure, bah à la fin, tu t’en fous. Ce qui est gênant, à part une recherche de pièces spéciales plus ou moins anecdotique, la quête des lunes est l’objectif principal. Donc, une fois d’avoir fini une fois le jeu, celui-ci te propose d’attraper plus de lune, il faut reconnaître que j’ai l’impression qu’on augmente la vie du jeu, de manière un peu poussive. Sachant que tous les niveaux ne sont pas tous exceptionnels, certains ne sont pas intéressants, donc y retourner pour trouver des lunes qui me donneront accès à un costume que je ne mettrais pas, je n’ai pas trop envie d’y aller. Le jeu se paie même le luxe de ne plus rien proposer au-delà de la 600ème étoile. Je me suis arrêté, à peu près, à ce stade. Si l’univers et le jeu m’apporte de l’intérêt, je suis assez friand de « farming », mais là, non.
Alors chef d’œuvre ou pas chef d’œuvre, pour ma part, ce n’en est pas un. Un chef d’œuvre doit imposer sa vision et non pas l’inverse. Dans ce cas, le jeu est bon, très bon même mais je trouve qu’il lui manque une âme propre. Il ne fait que flatter l’égo des joueurs en le récompensant à outrance et en le gavant de clin d’œil. J’ai apprécié le voyage mais pas la destination.