Voilà des mois maintenant que je cherche a trouver mes mots pour écrire une critique sur Zero Escape : Virtue's Last Reward, sans succès.

999: Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors sur Nintendo DS m'avait bien plu sans trop d'excès mais bien assez pour revenir avec plaisir sur ce nouvel épisode.

On peut dire que j'ai plus que bien fait, tant c'est hallucinant cette fois-ci.

Dans des oeuvres au concept fort comme la série Lost, ou des jeux comme Hotel Dusk par exemple, il arrive des moments où l'histoire et les péripéties qui s'y produisent s'entrecroisent, se compliquent, se retournent dans tous les sens à un tel degré qu'on est quasi-certain qu'il est impossible pour les scénaristes de l'oeuvre en question d'arriver à un dénouement à la hauteur de tout le gloubiboulga qu'on a construit mentalement tout le long du trip.

Le genre de final qui peut ne satisfaire que nous. Avec cette pointe de sentiment qui dégage, un peu comme quand on voit une personne lambda désemparée lorsqu'elle fait face a un grand tableau d'équations pratiquement impossible a résoudre.

Au final arrivé à la fin. Que ce soit bien ou non, on est toujours un peu déçu.
Juste un peu. On s'attendait a un truc tellement "bigger than life" que redescendre sur terre nous fait un peu mal.

Ben le type responsable de Zero Escape : Virtue's Last Reward, non seulement il t'amène une conclusion à la hauteur de tes attentes les plus folles, mais en plus de ça il a l'insolence d'aller au-delà et de te retourner 15 fois le cerveau bien avant que ce moment sacré arrive. C'est la première fois que je vois, que je vis un truc pareil.

Tout ça avec un concept qui tue, des énigmes bien pensées, des personnages charismatiques, complexes et bien développés. Une histoire incroyablement bien écrite avec une multitude de rebondissements inattendus et des révélations plus WTF tu meurs.

Arrivé à la toute dernière fin du jeu, la vraie fin, j'étais tellement sur le cul que ce jeu a redéfini le terme "être sur le cul" a lui tout seul. Les autres jeux n'ont rien fait, ou ont a peine effleuré la fesse gauche en comparaison.

Au final, j'ai éteint la console un peu hébété. La vie continue et il est temps de choisir un autre jeu a jouer. Sauf que dans ce moment d'euphorie, tout devient fade. Ce que tu veux c'est rester avec les personnages, ce moment où tu te sens seul dans ce silence pesant et que tu repenses a ce scénario tellement dingue que t'en deviens même dépressif de te faire mener par le bout du nez comme ça. Une histoire qui peut exister que dans un jeu vidéo... Puis tu te dis :

- Non mais a quoi je viens juste de jouer là? Et qu'est-ce que je fais maintenant?!

Qu'est-ce que je dois en tirer de tout ça? C'est tout simple.

Kōtarō Uchikoshi est un grand malade. Et puis pour qui il se prend d'ailleurs?
Je suis presque persuadé que gars là c'est même pas un être humain.
C'est un génie à l'état pur. Un Titan.

Il a tout compris au jeu vidéo ou du moins le genre de niche qu'est le visual novel.
Manier avec autant de brio le génie et l'insolence, c'est très rare.
Quand des gens y arrivent sans que tu t'y attendes une seconde, ça fait très mal.

Respect.

Créée

le 27 févr. 2013

Modifiée

le 27 févr. 2013

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facaw

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