Cover Ernst Ingmar Bergman | Psychanalyse de l'Être

Ernst Ingmar Bergman | Psychanalyse de l'Être

"Le cinéma en tant que rêve, le cinéma en tant que musique. Aucun art ne traverse, comme le cinéma, directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme."
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Moyenne pour 26 films vus: 7.73/10

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46 films

créee il y a presque 8 ans · modifiée il y a environ 2 mois

Tourments
7

Tourments (1944)

Hets

1 h 41 min. Sortie : 29 octobre 1948 (France). Drame, Romance

Film de Alf Sjöberg

Sinbad l'a mis en envie.

Crise
6.2

Crise (1946)

Kris

1 h 33 min. Sortie : 25 février 1946 (Suède). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

Il pleut sur notre amour
6.4

Il pleut sur notre amour (1946)

Det regnar på vår kärlek

1 h 35 min. Sortie : 9 novembre 1946 (Suède). Comédie dramatique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

L'Éternel Mirage
6.5

L'Éternel Mirage (1947)

Skepp till India land

1 h 38 min. Sortie : 22 septembre 1947 (Suède). Comédie dramatique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 6/10.

Annotation :

[ Vu le 07/07/16. ]

On aperçoit dans 'L'Eternel Mirage' des bribes de ce que sera 6 ans plus tard 'Monika' en moins fouillé, avec cette escapade amoureuse, la thématique du couple, les paysages maritimes similaires etc. Moins fou techniquement parlant que les autres films que j'ai vu, ce film reste drôlement sympathique même pour un mineur de sa filmographie, bien écrit, (les dialogues toujours beaux et intelligents), bien rythmé, un beau moment de cinéma. La fin arrive peut-être un peu vite à mon goût par rapport à la durée du "flashback" de Johannes, mais quand tout est déjà dit difficile de broder autour, alors autant en rester là, sur un goût de choses bien faites.

Musique dans les ténèbres
6.4

Musique dans les ténèbres (1948)

Musik i mörker

1 h 28 min. Sortie : 26 septembre 2018 (France). Drame, Romance

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

La Prison
6.2

La Prison (1949)

Fängelse

1 h 19 min. Sortie : 11 mars 1959 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

Ville portuaire
6.3

Ville portuaire (1948)

Hamnstad

1 h 33 min. Sortie : 1948 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

La Fontaine d'Aréthuse
6.3

La Fontaine d'Aréthuse (1949)

Törst

1 h 23 min. Sortie : 12 avril 1961 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 6/10.

Annotation :

[ Vu le 07/08/16. ]

Les films des débuts de Bergman se suivent et se ressemblent. Souvenirs d'été, flashbacks, problèmes de couple et érotisme latent... 'La soif' ne déroge pas à la rêgle et s'inscrit dans cette continuité là, pas plus brillant que 'Jeux d'été', 'L'éternel mirage' ou encore 'Une leçon d'amour' de la même époque pré-Monika, mais pas dénué de qualités pour autant: Une photographie noir et blanc de Gunnar Fischer qui met bien en valeur l'Allemagne déchirée par la guerre qui est au centre du récit, un jeu de souvenirs croisés assez plaisant à suivre, et une relation de couple pleine d’ambiguïté. Pour le reste, tout à fait oubliable, on peut dire qu'Ingmar Bergman est un cinéaste qui aura eu besoin de quelques essais avant de rôder son style et de s'imposer comme un immense génie du septième art !

Vers la joie
6.9

Vers la joie (1950)

Till glädje

1 h 38 min. Sortie : 1950 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

Cela ne se produirait pas ici
4.6

Cela ne se produirait pas ici (1950)

Sånt händer inte här

1 h 24 min. Sortie : 23 octobre 1950 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

Jeux d'été
7.5

Jeux d'été (1951)

Sommarlek

1 h 36 min. Sortie : 30 avril 1958 (France). Drame, Romance

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 5/10.

Annotation :

[ Vu le 28/07/16. ]

Plus j'en vois, plus je me rends compte que ses films des années fin 40 - début 50 étaient vraiment très similaires dans le fond comme dans la forme. Ce 'Jeux d'été' à tout d'un prélude à 'Monika' sorti 2 ans plus tard, l'amourette estivale, les fondus enchaînés, et fait également écho à 'L'Eternel Mirage', sorti 4 ans avant, basé sur le même schéma narratif (une introduction, puis un flashback explicatif du passé douloureux de l'héroïne, et un final autour d'une réflexion plus ou moins étoffée sur le couple), et je dois bien avouer que c'est clairement pas ma période de Bergman favorite (si on excepte le magnifique 'Monika', très nouvelle vague).
Ainsi suivre l'idylle de Marie et Henrik est rafraîchissant, mais le film est trop léger, trop "sucré" pour m'intéresser, je préfère le pendant plus sombre, plus existentiel, plus nihiliste même du cinéma d'Ingmar Bergman, bien plus intéressant que ce soit en terme de mise en scène ou dans la réflexion qu'il propose. Bref très oubliable (je retiens la superbe séquence animée, très surprenante !).

(à revoir)

L'Attente des femmes
6.6

L'Attente des femmes (1952)

Kvinnors Vantan

1 h 48 min. Sortie : 3 décembre 1958 (France). Comédie dramatique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

Monika
7.6

Monika (1953)

Sommaren med Monika

1 h 36 min. Sortie : 14 mai 1954 (France). Drame, Romance

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[ Vu le 06/07/16. ]

"Vraiment déstabilisant. Ou est passée la froideur technique, formelle du cinéaste suédois ? On ressent au contraire dans chaque instant de 'Monika' une passion ardente du réalisateur pour ses deux personnages, ces âmes sœurs errantes qui le temps d'un été vivent "l'idylle" au sens propre du terme, la fugue, l'urgence du moment, avec une chaleur et une énergie comme je n'en avais pas encore croisé chez Bergman."

La Nuit des forains
7.3

La Nuit des forains (1953)

Gycklarnas Afton

1 h 32 min. Sortie : 18 octobre 1957 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 7/10.

Annotation :

[ Vu le 14/08/16. ]

Ça démarrait très bien avec ce sublime premier quart d'heure quasi muet au fort accent expressionniste, et cette procession silencieuse suivant un homme tentant vainement de protéger sa femme de la honte à laquelle elle s'est exposée. Ensuite je dois dire que le film s'est à mon sens doucement enlisé dans un faux-rythme qui ne m'a pas totalement conquis, mélangeant des séquences riches en événements et rythmés (toutes les séquences entre Anne et Albert, la scène ou Anna est enfermée dans la chambre et à d'autres plus ennuyantes (notamment tout le dernier quart d'heure). Ma bonne note va donc à l’esthétique classieuse (Sven Nykvist à la photographie pour ne pas changer) et aux éternelles thématiques récurrentes chez Bergman, le théâtre, le mal de vivre, les difficultés du couple et l'aliénation ici entre autres, qui sont il faut le dire traitées avec pertinence comme d'habitude, pour le reste 'La nuit des forains' n'est vraiment pas mon oeuvre préférée du cinéaste.

Une leçon d'amour
6.9

Une leçon d'amour (1954)

En lektion i kärlek

1 h 30 min. Sortie : 4 octobre 1954 (Suède). Comédie dramatique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 5/10.

Annotation :

[ Vu le 23/07/16. ]

Tout à fait rafraîchissant et drôle, chose étonnante quand on sait à qui l'on a affaire ! C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas aimé plus que ça, quand je regarde un film d'Ingmar Bergman ce n'est naturellement pas ça que je recherche (beaucoup d'emprunts à la comédie classique américaine), et si le cinéaste conserve une science inégalée pour filmer les visages et les sublimer, pour le reste 'Une leçon d'amour' est tout à fait oubliable. On prendra alors surtout pour découvrir une facette plus "aseptisée" et légère de Bergman, ainsi que pour Björnstrand qui s'offre un rôle à contre-emploi sympathique de pseudo-séducteur impayable, dans la veine des grands noms de la comédie Holywoodienne des années 40 !

Rêve de femmes
6.8

Rêve de femmes (1955)

Kvinnodröm

1 h 27 min. Sortie : 22 août 1955 (Suède). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 6/10.

Annotation :

[ Vu le 22/08/16.]

'Rêves de femmes' à tout du film Bergmanien (et j'ai l'impression de dire ça pour chacun de ses films, preuve de la cohérence de son oeuvre): C'est une occasion de plus pour le cinéaste d'y exposer son amour pour les femmes et leur esprit complexe, pour immortaliser leurs tourments sentimentaux comme professionnels, et pour développer comme à son habitude une chouette galerie de personnages hauts en couleur (Le vieux dandy amouraché de la jeune mannequin un poil écervelée, le couple adultérin, la femme trompée...), qu'il fait jouer par certains de ses collaborateurs fétiches, le grisonnant Gunnar Bjornstrand, la douce Harriet Andersson, et la froide Eva dahlbeck, tous à l'aise dans leurs rôles. Point de vue technique j'ai été pas mal surpris, ça contient pas mal d’expérimentations de mise en scène (comme la superbe scène de la fête foraine), mais de manière générale la première partie du film est plus audacieuse que la seconde, qui s'enlise dans une routine de champs-contre champs un peu trop lisse et de cadrage moins travaillés, c'est un peu dommage. Dans l'ensemble c'est plutôt passable, le sujet peu intéressant n'aidant pas vraiment à se passionner pour le film, mais, et comme pratiquement toute la filmographie de Bergman jusqu'à présent (et j'en ai vu 20), y a toujours un petit quelque chose qui fait qu'au final ça se savoure avec plaisir !

Sourires d'une nuit d'été
7.2

Sourires d'une nuit d'été (1955)

Sommarnattens leende

1 h 48 min. Sortie : 20 juin 1956 (France). Comédie, Romance

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 7/10.

Annotation :

[ Vu le 13/09/16. ]

Bon. C'est une facette de la carrière de Bergman qui je dois le reconnaître m'ennuie assez rapidement d'habitude, d'autant plus ici que l'histoire met un temps fou à décoller (d'ailleurs je considère que le film aurait incroyablement gagné à commencer directement chez Désirée et à s'y dérouler entièrement, tant toute la saveur et les enjeux du longs-métrages y prennent une tournure autrement plus enthousiasmante), donc je me suis ennuyé pendant les 3/4 du film pratiquement mais bon j'ai un faible pour Bergman c'est comme ça, j'aime quand il parle d'amour et de femmes, et ces marivaudages entre bourgeois m'ont plutôt amusé dans l'ensemble. Je regrette un certain manque de relief chez les personnages (on ressent rarement l'intensité émotionnelle ou sentimentale qui est en jeu), fort heureusement comblé par - comme toujours - une bonne partie de la fabuleuse troupe d'acteur du cinéaste, et pour une fois au lieu de citer la craquante Harriet Andersson ou le grand Gunnar Bjornstrand je veux saluer Jarl Kulle, un acteur trop sous-exploité chez Bergman malheureusement à mon goût (4 films seulement) qui pourtant brille par son interprétation déjà, et par une présence à l'écran assez marquante pour être soulignée.

Voila dans l'ensemble c'était bien voire "très" bien, juste un peu chiant et long à démarrer, mais les 45~ dernières minutes et cette réception chez Désirée l'ont emporté sur mes bémols dans mon appréciation, au final c'est quand même un bon cru de la filmographie d'Ingmar Bergman, différent de ce qu'il a l'habitude de faire en plus donc intéressant.

(Un détail, je suis plus un adepte de Nyvkist comme chef opérateur, ici c'est Gunnar Fischer qui excelle également mais dans un autre registre auquel j'adhère moins, voila...)

Le Septième Sceau
7.9

Le Septième Sceau (1957)

Det sjunde inseglet

1 h 36 min. Sortie : 17 avril 1958 (France). Drame, Fantastique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 9/10.

Annotation :

[ Vu le 14/03/15. ]

Comme prévu, mon intuition ne m'a pas trompée.
Première tentative d'accès au cinéma Suédois de ma part, je ne suis clairement pas déçu, ce film a été une claque monumentale.

Le Septième Sceau bouleverse, nous remet sans cesse en question, nous et le sens de notre existence, nous interroge sur ce qui fait de nous des mortels, sur l'au delà.. profonde réflexion sur la vie et la mort empreinte d'un doux parfum de mélancolie, sublimée par une photographie froide et austère à l'image du pays natal de son réalisateur, un jeu de lumière éblouissant et des noirs profonds, des plans qui ravissent la rétine, et surtout une atmosphère macabre et fantasmagorique jonglant avec fluidité entre le réel et l'halluciné. Un chef d'oeuvre impérissable dans ma mémoire.

(à revoir)

Les Fraises sauvages
7.9

Les Fraises sauvages (1957)

Smultronstället

1 h 31 min. Sortie : 17 avril 1959 (France). Drame, Romance, Road movie

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10.

Annotation :

[ Vu le 13/07/16. ]

Pendant intimiste du Septième Sceau sorti 1 an plus tôt, 'Les fraises sauvages' est du point de vue de l'écriture le film le plus austère que j'ai vu d'Ingmar Begman jusqu'à présent. J'ai eu beaucoup de mal à cerner où allait le cinéaste suédois, sous quel angle d'approche appréhender le film, et ce n'est qu'au bout d'une demi-heure environ quand j'ai commencé à comprendre le voyage initiatique que la magie a opéré. Ensuite, de l’émerveillement pur et simple, Bergman savait diriger ses acteurs comme personne, et cette fois entouré de la quasi totalité de ses plus illustres collaborateurs (Ingrid Thulin, Bibi Andresson, Gunnar Björnstrand, Gunnel Lindblom, Gertrud Fridh, et même une apparition de Max von Sydow), il livre une réflexion poignante sur le temps qui passe, les difficultés de communication et la solitude de l'Homme, des thématiques qu'il exploite par le biais du Professeur Isak Borg, vieil homme qui à l'aube de sa vie remet en perspective son existence via le prisme de son enfance et de son entourage. On ne peut qu'éprouver de la tendresse pour le vieil homme et pour ce film, complexe au demeurant et qui nécessitera un re-visionnage pour en cerner toute la complexité, mais que je considère d'ores et déjà comme l'un des plus beaux qu'aie réalisé Bergman.

(J'aime à le considérer comme un film testament pour l'immense Victor Sjöstrom décédé peu de temps après la sortie du film, ce qui ne rend sa prestation que plus touchante encore...)

Au seuil de la vie
7.2

Au seuil de la vie (1958)

Nära livet

1 h 24 min. Sortie : 31 mars 1958 (Suède). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 7/10.

Annotation :

[ Vu le 10/07/16. ]

'Au seuil de la vie' est un film tout ce qu'il y a de plus Bergmanien: Des personnages principaux féminins, un propos humaniste, un sous-texte religieux, et un pragmatisme (pessimisme ?) de tout instant qui s'oppose à cette once d'espoir traversant sans cesse les récits du cinéaste suédois. Suivre le parcours parallèle de grossesse de ces 3 jeunes femmes est un vrai plaisir et une belle leçon de cinéma "théâtre", non sans peine et tristesse pour autant.

Une réussite une fois de plus donc, et une autre pièce de choix à ajouter à la filmographie d'Ingmar Bergman, qui se pose sans hésitations comme la plus belle découverte cinématographique de ma vie, le cinéma dans lequel je me retrouve le plus, dans lequel je me sens le mieux.

Le Visage
7.2

Le Visage (1958)

Ansiktet

1 h 41 min. Sortie : 26 décembre 1958 (France). Comédie dramatique

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10.

Annotation :

[ Vu le 17/07/16. ]

Avant le début du film je savais que 'Le visage' allait être un grand Bergman, tellement sur le papier ça avait tout pour être une synthèse de son cinéma: La troupe d'illusionnistes, ces "artistes" que le cinéaste suédois se plait régulièrement à mettre en scène, l'opposition fondamentale entre l'esprit cartésien et la pensée plus ésotérique", religieuse à laquelle Bergman voue un intérêt tout particulier, en témoigne des films tels que 'Le rite' ou 'Le septième sceau', les difficultés de communication entre les hommes, le rapport à l'art... Entouré comme à son habitude de sa "troupe" d'élite, Ingmar Bergman livre à nouveau une oeuvre sublime, un ballet des faux-semblants et des tromperies diverses, et joue astucieusement avec les apparences. La scène du grenier et de Vergelus, divine et effrayante, me laisse à penser que la maestria du cinéaste suédois au service d'une réalisation plus ancrée encore dans l'occulte ne pourrait aboutir qu'à du chef d'oeuvre...

(Peut-être 'L'Heure du Loup' du même Bergman ? La plus grosse attente cinématographique de toute ma vie en tout cas...)

La Source
7.6

La Source (1960)

Jungfrukällan

1 h 29 min. Sortie : 7 décembre 1960 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10.

Annotation :

[ Vu le 25/06/16. ]

'La Source' est considéré comme "mineur" dans la filmographie de Bergman. Une chose que je peine à comprendre après le visionnage de cette fabuleuse réflexion naturaliste sur les croyances d'une époque en transition, entre paganisme et proto-christianisme, oeuvre poétique et violente (le viol, glaçant de réalisme, de froideur et de brutalité), de la vraie "poésie noire" par le cinéaste Suédois dont l'oeuvre m'émerveille de plus en plus (un sans fautes pour le moment avec 3 films vus).

Un petit mot pour Birgitta Petersson, belle à se damner.

L'Œil du diable
6.6

L'Œil du diable (1960)

Djävulens öga

1 h 26 min. Sortie : 17 octobre 1960 (Suède). Comédie

Film de Ingmar Bergman

Sinbad l'a mis en envie.

À travers le miroir
7.4

À travers le miroir (1961)

Såsom i en spegel

1 h 30 min. Sortie : 5 septembre 1962 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 9/10.

Annotation :

[ Vu le 18/07/16. ]

Les derniers mots du jeune Minus "Papa spoke to me" sont bouleversants, car ils témoignent d'une réalité universelle: la difficulté pour l'Homme à communiquer avec ses semblables (une thématique indispensable pour comprendre l'oeuvre de Bergman). 'A travers le miroir' sonne le glas de la foi du réalisateur, la foi en Dieu. On assiste ici à la recherche du divin, premier chapitre de ce qu'il appellera lui-même son triptyque du "Silence de Dieu", avant de renier d'ailleurs par la suite l'affiliation de celui-ci aux "Communiants" et au "Silence" les 2 films qui le suivent, le considérant plutôt comme la fin d'un cycle. Cette recherche passe par le glissement progressif de Karin vers la démence, une maladie qui affectera tout son entourage les forçant à s'ouvrir les uns aux autres pour surmonter tant bien que mal cette tragédie.La plus grande réussite du film - et j'imagine, des deux suivants - est, au delà-du sous-texte richissime, la faculté à user de toutes les compositions possibles de personnages pour les dialogues, permettant un entremêlement d'échanges et de non-dits magnifique dans sa complexité et dans sa diversité.

'A travers le miroir' s'il marque la fin d'un cycle pour son auteur marque également l’avènement d'un nouveau, celui d'un cinéma plus intimiste et tourmenté, qui atteindra son apogée avec l'immense "Persona" 5 ans plus tard...

Les Communiants
7.2

Les Communiants (1963)

Nattvardsgästerna

1 h 21 min. Sortie : 30 avril 1965 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[ Vu le 19/07/16. ]

"Chapitre 2, Le vacillement. "Mon dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?" C'est par ces mots, prononcés également par le Christ durant la "Passion" que le pasteur Tomas Ericsson (allégorie du père du réalisateur, également pasteur, et représentation du réalisateur lui-même en un sens) prend véritablement conscience de la perte de la foi qu'il avait en Dieu, et qui le maintenait en vie jusqu'à présent. La dernière scène est en ce sens significative, l'office se fait dans une salle déserte, et les yeux vides du pasteur trahissent le sentiment que l'âme n'y est plus, la messe est dite."

Le Silence
7.5

Le Silence (1963)

Tystnaden

1 h 36 min. Sortie : 11 mars 1964 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[ Vu le 20/07/16. ]

"Si 'Les communiants' marquait la fin de la foi du fait du mutisme de Dieu, 'Le silence' est la constatation de ce monde sans "amour" chez Bergman. La vie est alors vide de sens, profondément rattachée au terrestre, et les personnages ne sont plus animés que par un vague réflexe existentiel ("A quoi bon vivre" disait Esther à la mort de son père)."

Toutes ses femmes
5.8

Toutes ses femmes (1964)

För att inte tala om alla dessa kvinnor

1 h 20 min. Sortie : 25 septembre 1964 (France). Comédie

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 6/10.

Annotation :

[ Vu le 30/07/16.]

Difficile de précéder 'Persona' et de succéder au 'Silence'... On peut pourtant comprendre l'intention du cinéaste qui sort juste de l'éprouvante conception de son fameux triptyque du silence de Dieu, ce qui explique surement une envie de tout envoyer valser (et c'est le moins que l'on puisse dire avec ce film) avant de reconstruire son cinéma. Et si effectivement le film est un échec cuisant dans ce qu'il aspirait principalement à accomplir (faire rire), je lui ai trouvé un charme certain dans cette esthétique très picturale et théâtrale, notamment les jolis décors qui séduisent malgré leur évidente fausseté. J'y ai également décelé une (grosse) pointe de surréalisme qui rend le visionnage plutôt savoureux, pour la curiosité de voir jusqu'où peut aller le cinéaste suédois dans cette voie là. Alors c'est un 7 de sympathie, le film jouissant tout de même d'une très mauvaise réputation à mon sens un poil exagérée.

Pour finir, 'Toutes ses femmes' est l'occasion de dire qu'on ne vantera jamais assez le talent de la troupe d'Ingmar Bergman, que ce soit Bibi Andersson, Gertrud Fridh Harriet Andersson ou encore Eva Dahlbeck ici, toutes de sublimes et talentueuses actrices.

Persona
8

Persona (1966)

1 h 24 min. Sortie : 21 décembre 1966 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 9/10.

Annotation :

[ Vu le 04/10/15. ]

Du pur cinéma sensoriel, exploration onirique de la psyché de deux jeunes femmes (interprétées par deux sublimes actrices), à la photographie véritablement stupéfiante, l'une des meilleures si ce n'est là meilleure que j'ai eu l'occasion de voir au cinéma jusqu'à présent.

[ Revu le 25/07/16. ] (Note inchangée)

Le revoir sous un prisme nouveau (après avoir acquis une certaine "conscience" cinématographique - bien que toute relative - que je n'avais pas au premier visionnage il y a 1 an en plus de ne pas connaître alors à l'époque vraiment le réalisateur), ne me le fait apparaître que plus étincelant, plus absolu et plus représentatif d'une sorte de finalité dans l'oeuvre du cinéaste. Cette radicalité ne semble que plus évidente quand on met le visionnage en prolongement de celui du 'Silence' sorti 3 ans plus tôt, duquel il tire toute l'essence de la dualité féminine et de la recherche sur la psyché, tout en épurant non seulement au maximum la narration et les thématiques, mais en allant également bien plus loin dans sa réflexion.

Deuxième visionnage, le film n'en est pas moins nébuleux et obscur au possible, et aucun doute qu'il me faudra encore de nombreux visionnages pour tirer toute la magnificence de l'immense chef d'oeuvre qu'est 'Persona', le plus beau (dans tous les sens, la photo de Nykvist pour ce film comptant parmi les plus somptueuses de l'histoire du cinéma) et torturé des films de Bergman assurément.

L'Heure du loup
7.6

L'Heure du loup (1968)

Vargtimmen

1 h 29 min. Sortie : 15 mai 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[ Vu le 02/08/16. ]

"Radical, avant-gardiste, intimiste, L'Heure du loup est la personnification ultime des démons intérieurs, le réceptacle des névroses inavouées d'un réalisateur marqué par son enfance, la frontière ténue entre fantasme et réalité, c'est l'obscurité faite film."

La Honte
7.7

La Honte (1968)

Skammen

1 h 43 min. Sortie : 30 avril 1969 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Sinbad a mis 8/10.

Annotation :

[ Vu le 23/09/16. ]

Un magnifique film d'Ingmar Bergman décidément très versatile contrairement aux croyances, qui dans la foulée de ses expérimentations visuelles et thématiques avec 'L'heure du loup' aborde à nouveau la peur et les troubles intérieurs, cette fois sous le prisme de la guerre qu'il exploite comme l'élément déclencheur du bouleversement psychique d'un couple d'artistes autarcisés.

Comme je le dis souvent j'ai peu envie de m'épancher en adjectifs flatteurs sur ce film, j'aime quasiment tout ce que fait Ingmar Bergman qui est le cinéaste que je connais le mieux et qui me fascine le plus. 'La Honte' s'inscrit dans la continuité de sa période noir et blanc des années 60 sous la houlette esthétique de Sven Nykvist, qui s'étend plus ou moins de 'A travers le miroir' à 'Le Rite' (si l'on excepte sa parenthèse comique en couleur 'Toutes ses femmes'), période qui est probablement ma préférée et je pense la plus exceptionnel de la filmographie du cinéaste (il me reste quelques films de sa grandiose fin de carrière couleur à voir, notamment Cris et chuchotements, pour en être sûr), tout est réuni pour faire de 'Skammen' un immense chef d'oeuvre doublé d'une pièce maîtresse de l'oeuvre du maître suédois.

Sinbad

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