Cover Top 15 Films pour l'édification de vito wodka qui veut des palmes d'or, des films 70s et Lino Ventura

Top 15 Films pour l'édification de vito wodka qui veut des palmes d'or, des films 70s et Lino Ventura

Liste de

15 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Dersou Ouzala
8.3
1.

Dersou Ouzala (1975)

Dersu Uzala

2 h 22 min. Sortie : 22 décembre 1976 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Akira Kurosawa

Torpenn a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Quand passent les cigognes
8.2
2.

Quand passent les cigognes (1957)

Letyat zhuravli

1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Mikhail Kalatozov

Torpenn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9 recommandé.
"Après moult relances de menaces de mort du plus grand bougon que le site Senscritique n'ait jamais porté, j'ai enfin trouvé le courage de poursuivre mon édification. En manque de cinéma soviétique, cette Palme d'or 1957 me semblait l'idéal. Première chose, et pas des moindres, le film est SSUUUUBBLIIIIMMMMMMEE. D'un point de vue lumière, cadrages, mise en scène, environnement sonore, photographie ... de la première jusqu'à la dernière seconde du long-métrage, le film accuse un sans-faute sur la forme qui impressionne encore aujourd'hui (exemple des longs travellings de "Ecurueil" qui cherche Boris dans la foule. Sur le fond aussi, malgré une histoire simple et un peu courue d'avance, le film est porté par des acteurs extraordinaires. Tatiana Samoilova, en plus d'avoir une beauté à toute épreuve, respire Véronique à l'état pur: les gros plans où elle craque face à l'attente de Boris, où elle se culpabilise de ne pas avoir épousé son fiancé avant qu'il parte à la guerre, où elle recueille l'enfant, .... l'actrice se plonge totalement dans son rôle qui restera peut-être le rôle de sa vie. Vasily Merkurev en Fiodor Ivonovitch, père autoritaire mais juste, explose, par moments, de son talent d'acteur: son discours à l'hôpital, lorsqu'il apprend comment Marl a eu sa dépense de guerre, etc ..... . Le déroulé de l'histoire est très bien rendu aussi: le film concilie le survie d'un couple entre le devant et arrière d'un conflit, victime d'un patriotisme de plus en plus difficile à assumer par une jeune génération en quête d'autres finalités que celle la guerre. Il est à noter que ce film est sorti dans une période d'assouplissement soviétique post-stalinienne, notamment sous le règne de Nikita Khrouchtchev. Cela a permis une certaine liberté de thèmes pour Kalatozov qui ne lui aurait pas été permis pendant le règne de Staline. Alors pourquoi seulement pas 10? Je noterai deux petites ombres au tableau: Aleksey Batalov, en Boris, n'est pas à la hauteur de son rôle: trop simple, pas assez expressif, son personnage ne m'inspire pas grand chose (mais ça doit être parce que je suis un homme aussi, hi hi). Et aussi, les 3 dernières minutes du film ont un peu brisé l'élan de bonheur que j'espérais pour finir le visionnage de bonheur. Mais ces petites tâches sont minimes et lavées par l'un des plus grands films que le cinéma soviétique n'ait jamais porté. Et c'est avec gaieté et extase que j'apprends le film aura 60 ans l'année dernière."

La Vie privée de Sherlock Holmes
7.1
3.

La Vie privée de Sherlock Holmes (1970)

The Private Life of Sherlock Holmes

2 h 05 min. Sortie : 23 décembre 1970 (France). Aventure, Comédie, Policier

Film de Billy Wilder

Torpenn a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

8 recommandé.
"Pendant que le jeune parisien, fondateur de cette liste, et accessoirement un traître parce qu'il pose des lapins à tous les gens qui souhaitent le rencontrer, se la coule douce dans sa région de consanguin au lieu de se dire qu'il aurait pu passer un bon moment avec un jeune effronté du Sud, dans un Paris chaud et sec, mon excursion Wilderienne touche bientôt à sa fin.Et ce film constitue justement une étape vers la marche définitive du visionnage du monsieur. On peut dire qu'il s'en est passé des choses dans la filmo du monsieur, allant du mauvais à l'excellent. Et que ça fait 7 mois aussi que j'avais abandonné cette liste.

Aussi, il faut savoir que mon niveau de Sherlock Holmes est aussi haut qu'une pile de courrier en retard pour Gaston. Mais bon, partant du principe que Wilder fait toujours des bons films quand il est en Angleterre (Witness for a prosecution
nous l'a prouvé par le passé), on peut donc y aller sans crainte.

Et c'est le cas. La mise en scène est inspirée et non-grossière, le mélange des genres est réjouissant, Robert Stephens y joue un Sherlock enigmatique au parfait accent anglais (il me rappelle un autre acteur mais je ne sais plus lequel), Colin Blakely y joue un Watson contre-nature où le moindre écart de valeurs ou incompréhension le fait hurler comme un lionceau dans une cage mais qui nous fait décrocher un sourire plus d'une fois.

Christopher Lee, impérial en frère Holmes soucieux de préserver ses intérêts (il est loin de Saroumane et de Dooku!!!), Genevieve Page un peu la tâche noire de ce film: elle est jolie, mais superficielle à souhait, et surtout, son rôle est tellement prévisible qu'on se demande si on devrait pas prendre la place de Sherlock pour deviner qui elle est.
Sinon, j'ai croisé des canaris (ça m'a rappelé mon ancien oiseau Gaston), des marins nains (qui sabordent la mission de façon très drôle), des caisses de vins rouges, un mari mort, une reine outrée, ..... tout ça dans un chouette film.

Ca me fait penser qu'il me reste plus qu'un film à voir pour compléter cette liste"

Conversation secrète
7.6
4.

Conversation secrète (1974)

The Conversation

1 h 53 min. Sortie : juin 1974 (France). Drame, Thriller

Film de Francis Ford Coppola

Torpenn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9 recommandé.
"J'ai un peu honte, je n'avais jamais rien vu d'autre de Francis Ford que la trilogie du Parrain et Apocalypse Now. Je dois dire que ce film d’espionnage s’en sort haut la main. Gene Hackman s'en sort admirablement bien en asocial qui ne vit que pour son travail. La scène de la fête sur son lieu de travail est particulièrement révélateur de sa non-communication avec les gens. Ajoutons aussi un Harrison Ford discret mais dangereux en directeur adjoint, un John Cazale un peu à la rue (un peu comme ses autres rôles) mais toujours aussi juste, un Frédéric Forrest méconnaissable et un Robert Duvall toujours aussi classe. La musique est un sans-faute tout le long du film, la preuve: le thème principal me donne envie de reprendre mes cours de piano, grrr. Et cette fin, je m'y attendais pas du tout, une sorte de récolte que l'on sème quand on fourre son nez trop loin, à tel point que l'on peut devenir parano à vie Bon allez, maintenant, j'ai The Rain People, Rusty James, Cotton Club, Gardens of stone, Tucker, Dracula, et the Rainmaker à voir de lui."

L'Empereur du Nord
7.4
5.

L'Empereur du Nord (1973)

Emperor of the North Pole

1 h 58 min. Sortie : 30 novembre 1973 (France). Drame, Action, Thriller

Film de Robert Aldrich

Torpenn a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

8 recommandé.
"Mon premier Aldrich (si on excepte que j'ai vu la générique de début de Dirty Dozen). Bon que dire si ce n'est qu'on est en pleine pauvreté, dans la cambrousse américaine, loin des villes. Ça respire la flore déchiffré, les champs agricoles à perte de vue, les montagnes avec les sapins, etc.. Bref, au niveau paysage, comme pour Scarerow, on n'est pas dépaysé. L'histoire est simple: c'est Number 1 contre Shack, avec l'intrusion de Cigaret, un petit jeune qui mérite de se faire rouler par un train la première seconde qu'on le voit. Il y a aussi Cracker qui mérite qu'on lui colle 2 à 3 baffes rien qu'a la tronche de débile qu'il dégage chaque fois qu'on le voit. Mais que serait ces tronches virils et sales sans les acteurs qui les incarnent? Lee Marvin est impérial, Charles Tyner juste, Keith Carradine pertinent en petit jeune bruyant et prétentieux, mais surtout, surtout, si il y a bien un acteur qui remporte la palme du charisme dans ce film, c'est bien Ernest Borgnine. il est juste resplendissant en chef de locomotive cruel et sadique qui ne pense qu'à l'intégrité de ceux qui payent pour son train et en plus, il a joué dans le meilleur western de tous les temps (que le créateur de cette liste a injustement noté). Une apparition de Sid Haig est toujours appréciable pour moi. Ce film m'a aussi rappelé un court-métrage en noir et blanc de début du siècle, mais je ne me rappelle plus le nom. Je suis juste déçu de deux choses: le destin de Cigaret est pas celui que j'aurai voulu et ce film, fait par Peckinpah, aurait été quelque chose de marquant. Mais bon, pour les reste, ce film est du tout bon"

John McCabe
7.4
6.

John McCabe (1971)

McCabe and Mrs Miller

2 h. Sortie : 19 décembre 1971 (France). Drame, Western

Film de Robert Altman

Torpenn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

10 recommandé.
"Je ne suis pas un grand spécialiste d'Altman, je n'ai vu que MASH; Gosford Park (dont je ne me souviens plus rien) et Docteur T et les femmes (je ne me souviens plus du tout aussi, et je crois que c'est pour mon bien, selon le créateur de cette liste). Bon, on va pas tourner autour du pot: c'est le meilleur Robert Altman que j'ai vu de mon existence. Les paysages de West Vancouver et de la Colombie Britannique constituent un personnage à part entière dans le film; les musiques de Leonard Cohen, même si je ne suis pas fan du genre, sont judicieusement placées selon le moment du film; Warren Beatty est juste parfait en tenancier paumé et alcoolique qui essaie d'insuffler de la vie dans une bourgade perdue dans les montagnes de l'état de Washington; Julie Christie apporte un contre-poids important en Mrs. Miller, tennancière prostituée à 5 dollars (c'était pas cher à l'époque) autoritaire des prostituées et sensible à John McCabe; des dialogues vraies sans aucun détour (la première discussion de McCabe et Miller, au resto du coin, est jubilatoire et typique des années 70; la négociation de McCabe avec les représantants Harrison Shaughnessy; la scène du duel sur le pont en bois); des seconds rôles discrets mais existants (Shelley Duvall en femme reconvertie en prostituée, René Auberjonois en négociant d'affaires à 2 de QI; John Schuck en second de McCabe négociant à souhait; Hugh Millais, Jace Van Der Veen & Manfred Schulz en tueurs à gages qui respirent la mort la première fois qu'on les voit en même temps que McCabe; Keith Carradine en jeune aventurier friand de plaisirs et au destin tragique, ....); une mise en scène inspirée de chaque instant (la discussion entre McCabe et Butler est un exemple parfait de champ/contre champ qui répercute une tension palapable chez le spectateur, ...; une approche du western crépusculaire originale (le revers, de la conquête de l'Ouest avec l'apparition du capitalisme sauvage où l'être humain n'est que poussière face à l'appât du gain) tourné presque comme un
documentaire; une scène finale boulversante avec la présence de la neige comme protagoniste de la séquence; un rythme lent mais jamais chiant; et enfin, Criterion (un éditeur qu'aime beaucoup le fondateur de cette liste) a eu la bonne idée de ressortir le film restauré en DVD et blu-ray. Espérons que Carlotta le ressorte chez nous."

Network - Main basse sur la TV
7.7
7.

Network - Main basse sur la TV (1976)

Network

2 h 01 min. Sortie : 16 mars 1977 (France). Drame

Film de Sidney Lumet

Torpenn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9 recommandé.
"Ce qu'il a de bien, avec Sidney Lumet, c'est que, tel un bon vin rouge de Bourgogne, on est rarement déçu du résultat (je dis bien rarement car je n'ai point vu tous ses 46 films.) J'ai jamais aimé le monde de la presse, toujours à raconter des nouvelles uniquement pour se faire des rentrées d'argent, passer d'un sujet à l'autre sans prendre du recul à ce qu'il s'est passé, c’est un peu le lot quotidien des principales revues journalistiques de tous les pays. Ce film nous renvoie cette réalité en pleine face. Sans concession, sans détour, Lumet appuie là où ça fait mal en nous immergeant dans ce monde sans foi ni loi. Mais que serait un film de Sidney sans ses acteurs? Holden illumine la pellicule en directeur fatigué et trahi, Finch impressionne en présentateur perdu et influençable (la scène de sa deuxième transformation est géniale et terrifiante à regarder), Dunaway enflamme en chieuse prête à tout et incapable d'exprimer ses sentiments, Duvall touche en jeune manitou prêt à tout pour prendre le pouvoir. On ajouetera un Ned Beatty en chef de corporation totalement déshumanisé, une Marlène Warfield discrète mais qui a une colère charmante et un Tim Robbins en assassin chevelu. Tout ce beau monde sert une mise en scène exemplaire comme seul Lumet peut le faire."

L'Épouvantail
7.5
8.

L'Épouvantail (1973)

Scarecrow

1 h 52 min. Sortie : 26 mai 1973 (France). Drame, Road movie

Film de Jerry Schatzberg

Torpenn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

9 recommandé.
"A l'heure d'aujourd'hui où filmer du vide signifie plus montrer son nombril qu'autre chose, il est des films qui ont su transmettre l'envie de aimer filmer le vide., à tel point qu'on l'apprécie pour ça. Je pensais à Easy Rider, ce road movie à Harley Davidson où on s'apercevait d'un chronique sociale américaine au fur et à mesure que l'on pelait le film. Scarerow me rappelle un peu la même chose, mais on est plus sur le périple des deux personnages formidables qu'à mesure qu'on les côtoie, on s'attache tellement à eux qu'on a envie qu'ils réussissent (Francis veut revoir son fils et Max veut monter son affaire de lavage de voitures.) Mais malheureusement leur côté épouvantail parcourt le film: Max peut provoquer une bagarre sur n'importe quel motif et Francis n'est pas très intelligent.Arriveront-ils à destination? C'est toute la question que l'on se pose. Mais d'autres arguments qualititatifs viennent égayer le film: une photo splendide, un rythme lancinant mais jamais chiant, juste la réalité. Je regretterai le passage en maison de correction qui est un peut trop téléphoné, mais, pour le reste, c'est du tout bon. Avant, on savait donner les Palme d'or."

Un taxi pour Tobrouk
7.4
9.

Un taxi pour Tobrouk (1961)

1 h 35 min. Sortie : 10 mai 1961 (France). Drame, Guerre

Film de Denys de La Patellière

Torpenn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8 recommandé.
"Le scénar de ce film est simple, mais il est contrebalancé par des arguments de taille. A savoir les dialogues de Michel Audiard, incisifs et jubilatoires, un quinplet d'acteurs formidables (Ventura impérial en quartier maître qui ne comprend pas cette guerre, Kruger en capitaine allemand pas si méchant que l'on pourrait croire, Biraud en toubib diplomate entre les deux partis, Ramirez con comme un manche et tête à claques et enfin Aznavour en juif reservé mais méprisant. Mais le film est aussi une absurdité de la guerre et les nombreuses situations qu'elles créent pendant cette dernière. Alors oui, c'est tout gentillet face à des poids lourds comme Cross of Iron ou The thin red line, mais ça reste efficace tout en restant simple. Et puis, il y a un certain suspense pendant tout le film pour voir qui va survivre ou non. Alors oui, le toute fin du film et la mise en scène de la Patellière viennent ternir le tableau, mais ça reste, dans l'ensemble, très bien".

Barton Fink
7.5
10.

Barton Fink (1991)

1 h 56 min. Sortie : 25 septembre 1991 (France). Drame

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Torpenn a mis 8/10.

Annotation :

9 recommandé.
"Un peu comme Sidney Lumet, lorsque je retrouve les frères Coen pour un de leurs films, je suis rarement déçu. Il y avait longtemps que je voulais le voir celui-ci, je pense depuis 2005. Alors pourquoi je ne le fais que maintenant? Parce que le fondateur de cette liste m'a donné une bonne raison de le faire. Donc, on retrouve John Turturro dans le meilleur rôle de sa carrière en écrivain victime du syndrome de la page blanche, et pleins de fidèles des frères Coen (John Goodman en psychopathe déguisé, John Mahoney en scénariste alcoolique désabusé, Tony Shalhoub en producteur véreux qui ne vit que pour l'argent, Jon Polito en intermédiaire entre Fink et Capitol Pictures (et qui encore s'en prend plein la gueule), Steve Buscemi (en standardiste d'hôtel magique) et Frances McDormand en voix d'actrice. On notera le rôle de Judy Davis pour qui l'année 1991 a été la plus belle de sa vie en secrétaire lassée et qui cherche un réconfort corporel. Et enfin, Michael Lerner en patron de studio dans un rôle qui irait, comme un gant, à notre Torpenn national. On y retrouve tous les éléments qui font la beauté de leur cinéma: précision de plans simples; champ - contrechamp filmé à l'intérieur du dialogue; un photographie de Deakins splendide; des personnages qui sont mis dans des situations qui les dépasse; utilisation de focales courtes qui permettent de connaître, à la fois, le personnage et son environnement et une part du non verbal qui donne vie à ses personnages. Une excellente palme d'or qui, il me semble, était le favori de Polanski alors qu'il aimait aucun autre film de la sélection cannoise."

Un témoin dans la ville
7.3
11.

Un témoin dans la ville (1959)

1 h 29 min. Sortie : 6 mai 1959. Policier, Drame, Thriller

Film de Édouard Molinaro

Torpenn a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

8 recommandé.
"Ah Lino, lino lino, .... je crois bien que le marketing torpennien "Lino est plus grand acteur que le cinéma français ait jamais porté" fonctionne à merveille sur moi. En effet, il illumine le film de sa présence de justicier calculateur, froid
comme un iceberg mais toujours brillant. Rien que son regard, lorsque Jacques Berthier l'éclaire avec les bougies, en impose de son charisme. Mais ce film, ce n'est pas qu'un personnage charismatique, c'est aussi une immersion dans le monde des taxi de Paris.
Un peu comme dans The Naked City, dans un autre genre cependant, j'apprécie tout particulièrement le quotidien d'une époque que je n'ai pas connu. Ça respire le resto entre collègues, les amourettes entre standardistes et chauffeurs, les appels complètement insensés de prise de clients (ça m'a rappelé un sketch de Night on Earth), .... . On a aussi un Robert Dalban en chauffeur d'expérience avec une gueule de vieillard sympathique, une mignonne Sandra Milo, une élégante Dora Doll (même si on la voit, à peine, cinq minutes) et enfin un pénible Franco Fabrizzi, pas tête à claque, mais assez pénible à voir. En même temps, est-ce qu'on demanderait, à un chauffeur de taxi,
d'être intelligent, de faire des choses compliqués et d'avoir des actions logiques? Non, juste d'avoir une bonne tronche et de ne pas crispé. Or, Fabrizzi n'a aucun des deux, donc bon, il a le mérite de ce qu'il lui arrive, hé hé hé. Aussi, voir le métro parisien, à la
fin des années 50, fait toujours quelque chose à mon petit cœur de nostalgique. C'est pas le même métro parisien que je prends aujourd’hui enfin quand je viens à Paris, ce qui n'arrive pas souvent. De plus, je soupçonne l'auteur de cette liste d'avoir eu des envies comme Lino dans le métro pour des fans de certaines œuvres. Sinon, on a une mise en scène normale, de bonne facture mais presque jamais inspirée, un final qui se retourne contre notre pauvre Lino et une perte de Michel Audiard au scénar. On comprend mieux pourquoi les dialogues ne sont pas des plus qualitatifs. Mais bon, on s'en fout tout ça, on est là pour voir Lino, un point c'est tout, même si c'est un salaud, méchant, ordure, tout ce que vous voulez...."

Pacific Express
6.7
12.

Pacific Express (1939)

Union Pacific

2 h 15 min. Sortie : 20 mars 1940 (France). Drame, Western

Film de Cecil B. DeMille

Torpenn a mis 8/10.

Cent Mille Dollars au soleil
7.3
13.

Cent Mille Dollars au soleil (1964)

2 h 10 min. Sortie : 17 avril 1964 (France). Aventure, Comédie

Film de Henri Verneuil

Torpenn a mis 8/10.

Annotation :

8.
"Je connaissais déjà ce film par le podcast audio de Supercinebattle. En effet,dans l'intro, on entend la phrase: "Quand les types de 200 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent".Au programme, on a un Ventura qui respire la classe; un Belmondo sale gosse qui prend ses grandeurs un peu trop vite; un Blier en dépanneur blagueur raconteur; un Kernan en Américain à un accent français à couper au couteau qui cache un lourd secret et un Frobe en patron obèse et ordurier qui parle un français impeccable. En pouffes, on a Andrea Parisy en compagne parlote de Belmondo et Anne-Marie Coffinet en fille de patron qui se demande si coucher avec tout le monde fait de elle une gentille fille. Moi j'appelle ça une fille facile, pas une fille gentille, mais bon, chacun son truc. Aussi, on a une écriture de Michel Audiard toujours impeccable, des scènes réjouissantes (une longue traversée du désert, un détérrage d'un camion dans le sable, un tabassage de café par Ventura et Kernan, une scène de voyeurisme très drôle par Blier, une baston finale solidement filmé.) De plus, on a une succession de beaux paysages que j'ai reconnu (la route de Ouarzazate et la cour du palais de la Bahia à Marrakech). Mais il y aussi des passages qui ne servent pas à grand chose (la passé de Kernan mal amené; la scène, entre les deux camions dans la montagne, un peu trop longue; une fin.......hmmm, je trouve pas les mots pour pas spoiler et un échange de camions un peu lente et bavard. Mais bon, ça respire le désert,
ca m'a rappelé des souvenirs personnels, il y a des belles gueules, dont le meilleur acteur que le cinéma français ait jamais porté; et une bonne mise en scène non sans défauts. Ca me donne envie de voir d'autres Verneuil et Le salaire de la peur."

Le Gorille vous salue bien
6.3
14.

Le Gorille vous salue bien (1958)

1 h 42 min. Sortie : 1 septembre 1958. Policier, Action

Film de Bernard Borderie

Torpenn a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

7 recommandé.
"Bon alors, de loin, on a droit à une affaire d'espionnage mélangé à du trafic de devises qui mène à un monsieur de diplomatie très louche et du nucléaire. Alors, sur le papier, ça donne un film simple et classique, mais à l'écran, on remarque une qualité. Et quelle qualité! Je veux parler de Géo Paquet, alias le Gorille, le dénommé LINO VENTURA. Dès la première image, dès le premier dialogue, l'acteur impose un charisme immédiat qui ne le quittera jamais durant tout le film. Même quand il tabasse des gens ou se fait tabasser, il a la classe. (punaise, un duel contre Bud Spencer aurait été la classe aussi) Donc bon, de ce côté-là, on a un personnage qui porte le film sur ses épaules. Mais Paquet n'est pas seul, il est entouré d'une belle tranche de personnages. Charles Vanel en colonel soucieux de la mision mais qui se moque de la vie de ses subalternes, Pierre Dux en diplomate suspicieux, Jean-Pierre Mocky en secrétaire agaçant qui perd la vie heureusement, René Lefèvre en directeur exemplaire mais naïf, Robert Manuel en traître repenti et Jean-Claude Caussimon en sous-fifre reconnaisable depuis Jean Yanne et Fantômas. Et aussi deux femmes qui se ressemblent pas mal: Marie Sabouret en épouse veillante de son homme, mais surtout la bellissime Bella Darvi en femme de voyou séductrice. Au delà de cette galerie de personnages, le film se tient: la mise en scène est correct, la musique un peu agaçante, un rythme en dent de scie et une histoire évidente. Mais bon, quand il y a Lino, on s'en fout un peu de tous ses défauts. Juste dommage que Michel Audiard ne soit pas le dialoguiste de ce film. Et je suis d'accord avec Torpenn, des acteurs comme Lino Ventura, on en fait plus aujourd'hui, et ça a contribué à la décrépitude du cinéma français."

125, rue Montmartre
7.2
15.

125, rue Montmartre (1959)

1 h 25 min. Sortie : 9 septembre 1959 (France). Policier, Drame

Film de Gilles Grangier

Torpenn a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

7 recommandé.
"Si on me disait que Lino campait un vendeur de journaux dans le Paris des années 50, je ne l'aurai pas cru. Mais bon, comme d'hab, il absorbe l'écran par sa silhouette sur vélo à distribuer le journal. A tel point qu'on a envie de lui payer
la gazette et un petit verre au passage, histoire de montrer le respect. Par la suite, Lino va se retrouver mêler à une histoire d'héritage et de meurtre qui le dépasse. Le problème, c'est que vu la durée du film, on devine facilement le dénouement et le rôle de chacun dans cette histoire de mensonges et de trahisons. Andréa Parisy joue admirablement la chieuse prête à tout pour l'argent, Robert Hirsch le débile de service qui cache bien son jeu, Dora Doll (encore elle) la distributrice de journaux amourachée de Lino (en même temps, je la comprends.)et surtout Jean Desailly en commissaire Dodelot absolument irrésistible. Il apporte un sacré contre-poids au charisme de Ventura avec ses phrases de bourgeois toutes faites et pleines d'humour. Mais bon, il ne peut pas grand chose face à la force de Lino. Le film bénéficie des dialogues signé Audiard, qui font toujours mouche. Ah oui, j'oubliais, voir Pascal foutre des mandales à Didier, fait un bien fou et on se demanderait si on ferait pas la même chose pour des gens de notre entourage"

Torpenn

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