Plaisir, plaisir, plaisir

Quand on m'a proposé de lire Histoire de culte de Dominique Maes, je m'attendais à trouver un sujet centré sur les différents cultes, mais je fut très rapidement détrompé ce n'est, en effet pas de cultes que ce livre parle, mais du culte, le culte du plus beau cul du monde.

Dominique Maes est un grand touche à tout en matière d'art, ainsi, il est dessinateur, musicien, écrivain jeunesse et plus récemment, il s'est tourné vers la littérature adulte avec, entre autres, Amours à mort et histoire de culte. Dans Histoire de culte, il nous livre deux nouvelles comiques et érotiques tournant autour de la femme. Ainsi, dans la première nouvelles, nous rencontrons une jeune fille, Sidonie Duchemin, ayant été pourvue à sa naissance d'un derrière dont la vision procurait un bonheur jusque là inconnu. Ainsi, durant toute sa jeunesse lui demandait-on de se promener « pet à l'air » afin de faire profiter la familles de cette vision bénéfique. Sidonie s'adonnait avec plaisir à cette exhibition, jusqu'au jour où elle découvrit un plaisir plus grand.
Pour la deuxième nouvelle, Lettre de l'Homme à la Femme, les majuscules ont toute leurs importances, en effet, ce n'est pas une lettre envoyé d'un homme à une femme, mais bien La lettre que l'Homme enverrait à la Femme dans le contexte présent, lettre à la fois de confession, de reconnaissance et d'espoir.

Ces deux nouvelles sont à la fois assez proches de par le style d'écriture, humoristique et tendant souvent vers l'érotisme, et éloignées par le sujet. Pour la première, nous retrouvons un véritable culte du plaisir représenté par les fesses de Sidonie, ou plutôt la primauté de ce culte sur tout le reste alors que dans la deuxième nouvelle l'auteur nous fait plutôt le tour de la question de la relation entre les hommes et les femmes pour nous livrer à la fin son avis sur ce qui serait préférables comme relation.
Ni le lecteur qui recherche une lecture courte et distrayante ni le lecteur recherchant un livre qui lui donne matière à réflexion ne seront déçus par ce livre où l'humour, quelque peu frivole, s'allie avec des réflexions poussées sur des thèmes actuels.
Je ne peux malheureusement pas vous partagez la citation que j'ai le plus appréciez dans ce livre car, étant le fruit de toute la réflexion de la deuxième nouvelle, vous la dévoilez serait comme vous raconter la fin d'un livre policier et retirai tout le charme de la lecture. J'ai néanmoins trouvé une citation qui vous fera appréciez une partie de ça réflexion pour cette nouvelle que, comme vous le devinez, j'ai préférée à la première : « Derrière chaque grand homme s'est cachée une grande dame »

Jean Marquebreucq