Laurence Finet a 45 ans. Elle est mariée, a quatre enfants et occupe un poste à très haute responsabilité. Elle part en vacances en Italie.


A son retour, une opération du genou est prévue. Mais depuis quelque temps, elle ne mange plus et le peu qu’elle peut avaler, elle le vomit. Rencontre avec un gastroentérologue qui lui annonce qu’il ne peut rien faire pour elle, que c’est avant tout du stress. Mais tout commence.


Je ne sais pas par quel bout commencer mon avis sans trop en dévoiler sur ce récit, ce témoignage de Laurence Finet. Malheureusement, j’ai lu les quelques lignes de la fin, donc je savais avant de finir ce livre ce qui se passe. Je n’aurais absolument pas dû.


Que dire ? J’ai été profondément choquée. Le propre de l’être humain est malheureusement de juger. Et j’ai jugé ce qui s’est passé. Pour moi, cela a été l’horreur absolue, toute cette cruauté et la culpabilité qui en ressort. J’ai pris fait et cause pour Laurence Finet, tout comme ceux qui l’ont côtoyée au niveau médical. Car ce qu’elle a vécu pendant très, trop longtemps, est ignoble, inadmissible. Comment des parents peuvent-ils faire ça ? Et je ne parle pas que des violences verbales et physiques. La disparition de ses deux frères est vraiment compréhensible quand on déroule les pages, quand on apprend ce qui s’est passé. Je me demande d’ailleurs s’ils n’avaient pas des soupçons. Dès le départ, le lecteur sent que quelque chose est lié à son enfance.


Elle nous raconte comment tout s’est passé, ce qu’elle a subi physiquement, les médecins vus, tous les examens effectués, les traitements ordonnés, son corps et son esprit qui souffrent et changent. Soutenue par son mari et ses beaux-parents, ils n’ont rien caché aux enfants. Ils ont réagi chacun différemment. Et même quand on est malade, quand on veut vivre pour eux, il faut faire attention à leurs réactions. La maladie est appréhendée par chacun différemment. Elle tente de rester présente et d’offrir ce qu’il y a de mieux à ses quatre enfants. Laurence Finet est une personne croyante. On sent dans les mots qu’elle souffre, mais ces mots sont simples. Son récit se lit comme un roman.


Laurence Finet a été très tôt conditionnée pour réussir et pour tout cacher. Elle est très ambitieuse, veut tout faire, ne délègue rien. Elle veut plaire à tous et manque de confiance en elle. Elle tente de ménager toutes les susceptibilités, notamment celles de de ses parents.


Comme elle, je me demande si son cancer n’est pas dû à toutes ses souffrances endurées. Corps et esprit ne font qu’un. Quand l’esprit va mal, le corps va mal. C’est un fait et il est avéré. Je le constate quotidiennement.

Angélita
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le 9 févr. 2016

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