Une conclusion à la hauteur du reste de la saga.

Ce quatrième et dernier volet de la saga de l'Étoile de Pandore ne m'a pas déçu. Le récit est nerveux, bourré d'action du début à la fin, et le suspens est lui-aussi au rendez-vous, notamment grâce à la course-poursuite qui structure une bonne partie du livre.
Les scènes d’action, présente tout au long de la saga mais d’une intensité qui va crescendo, sont bien évidemment au rendez-vous. Et elles sont, d’une certaine manière terrifiantes: la puissance des armes qu’un soldat unique peut transporter est hallucinante. Pour autant, ces scènes ne se résument pas à un massacre unilatéral: les adversaires ont du répondant. À certains moments, je me demandais dans quelle mesure Hamilton n’avait pas été inspiré par Starship Troopers (le livre), ouvrage dans lequel la guerre a pris un tout autre visage, le soldat en armure ultra-sophistiqué ayant remplacé l’escouade.

C’est à la fin de ce tome qu’on se rend réellement compte de la complexité de l’intrigue mise en place par l’auteur. La révélation finale m’a réellement surprise: de tous les suspects potentiels, jamais je n’aurais parié sur le bon. Et, pourtant, une fois cette information révélée, tout semble parfaitement logique. Toutes les sous-intrigues ouvertes par l’auteur trouvent ainsi des réponses, et il n’y a vraiment aucun aspect qui soit décevant.

De plus, certains personnages pourtant attachants sont sacrifiés au cours de ce dénouement. Appelez ça du sadisme, mais c’est quelque chose que je préfère aux happy end: au vu des événements, il aurait été hautement improbable, pour ne pas dire illogique, que le casting s’en tire sans pertes.
À ce sujet, j’ai beaucoup aimé l’évolution de certains personnages au cours de ce livre, et c’est presque regrettable, avec le recul, que cela n’ait pas été préparé plus en avant. Je pense notamment à la manière dont Paula Myo et Adam Elvin se définissent presque instinctivement comme chasseur et proie insaisissable, au point de ne pas vraiment imaginer une autre existence.
Mellanie Rescorai achève l’évolution entamée dans le troisième tome d’une manière vraiment touchante. C’est vraiment satisfaisant que l’auteur ait mis sa sexualité au service du récit et non pas l’inverse, comme il aurait été très facile de le faire.

C’est ce dévouement au récit, cette volonté d’entrer dans la peau des personnages et de les faire agir d’une manière logique, qui fait de L’Étoile de Pandore une saga réussie, et je dirais même élégante dans son développement et sa conclusion.

Au final, je n’ai qu’un regret: le «noodle incident» à propos de la Chatte. J’aurais vraiment aimé savoir ce qui lui a valu sa condamnation, d’autant que le personnage aurait, je trouve, mérité un peu plus d’attention de la part de l’auteur.


En résumé: j’ai adoré ce livre tout autant que les précédents, et je ne peux que chaudement recommander cette saga à quiconque aime le space opera. La question que je me pose désormais, c’est de combien de temps je vais avoir besoin pour faire mon «deuil» et passer à une autre lecture, tant je me suis attaché aux personnages et à l’univers.