Je crois bien que j'ai détesté. C'est fort bien écrit, et je suppose qu'on peut dire que Whitmer utilise tous les ressorts du roman noir - à tel point qu'il finit par sombrer dans la caricature. Du coup on trouve certaines phrases qui font tiquer, du genre "le café lui brûla le palais sans qu'il ne s'en rende compte" (deux fois en plus). Okay je veux bien croire qu'on ait affaire à un dur à cuire, mais soit il se brûle soit il se brûle pas, et dans le premier cas il le sentirait.
C'est glauque à en crever, mais sans que ce soit très bien amené. Tout le monde est soit dégueulasse, soit pourri par la drogue, soit dénué de toute âme humaine. Comme dirait un des personnages : "ça devient n'importe quoi, ce trip hors-la-loi" (p. 160)
D'ailleurs en parlant de ça, les personnages sont si peu décrits / suivis au fil des (très) courts chapitres que pendant toute la première moitié du bouquin je me suis demandée qui-était-qui-déjà ? Le chapitre 76 est le seul qui m'a vraiment plu.
tl;dr : chouette style, histoire moisie.