On dit que le courage ne se trouve qu'au cœur des épreuves les plus éprouvantes... et Coraline Jones en connaît un rayon, sur le courage !
En effet, dans un conte portant son nom, écrit par le célèbre Neil Gaiman, elle s'apprête à vivre la plus éprouvante des épreuves, plus encore que celles d' Hercule !
Alors qu'elle emménage dans sa nouvelle maison et que ses parents semblent trop occupés pour jouer avec elle, elle trouve refuge auprès des voisins. D'abord, il y a les Miss Spink et Forcible, anciennes actrices de renom dont l'amour pour leur chien n'a aucune limite. Ensuite, il y a cet étrange homme qui prétend concevoir un cirque de rats, mais qui ne veut jamais le montrer.
Et puis enfin, il y a cette porte.
Une porte fermée à clé, donnant sur un mur de briques, mais qui, Coraline en est sûre, abrite quelque chose d'autre derrière.
Une nuit,alors qu'elle l'ouvre à nouveau, tout bascule et la voilà, telle Alice Au Pays des Merveilles, transportée dans une maison étrangement similaire à la sienne... Un père et une mère sont eux-aussi présents, avec des ajouts pour le moins singuliers à la place des yeux : des boutons.
Mais si tout semble, aux premiers abords, absolument parfait, il y a un prix à payer si Coraline désire rester ici pour toujours...
Gaiman livre, avec Coraline, un superbe conte fantastique traitant avec pertinence de l'amour possessif et obsessionnel, tout en étant agréable et rapide à lire. La progressive plongée dans l'horreur se fait avec cette angoisse palpable qui ne cesse de monter, au fur et à mesure que Coraline découvre la vérité derrière cette autre maison.
Cependant, avoir vu le métrage qu'a réalisé Henry Sellick avant, fait qu'on aura aussi le sentiment d'être face à une ébauche, que le film développe avec de nouveaux personnages ainsi qu'un propos davantage étoffé.
Impossible donc, de ne pas voir en ce conte qu'un prémice au chef d'œuvre d'animation qui suivra quelques années plus tard !