Aimer ne veut pas dire aduler

C'est amusant, mais quand je lis les critiques, je pense que les gens sont soient très gentils, soient ils notent la saga et non le tome. Je m'explique, comme beaucoup je suis fan d'Ewilan, j'ai grandis avec cette saga et je l'ai lut des dizaines de fois. Mais, voilà maintenant 3 ans qu'avec mes études je n'ai plus trop le temps de lire autres choses que des livres pour mes cours. Cependant, suite à des vacances bien mérités je me suis dit "et si je relisais tout Ewilan ? Je ne devrais pas mettre trop longtemps, 2 voir 3 jours par tomes ... Ca sera vite fait". Très bonne idée de ma part, j'ai donc réouvert mon coeur et mon esprit à cette saga qui m'a si souvent bercée.
Pourtant, il s'agit ici de la critique d'un tome et non d'une saga !
Dès mes premières lectures j'avais trouvé ce tome très en-dessous du reste de la trilogie, je crois même me rappeler qu'il avait été celui que j'aimais le moins des 6 premiers.

Quels sont les défauts de ce tome ?
Pierre Bottero (que je me permet de désigner avec un respect très sommaire malgré l'énorme manque que sa disparition a commis) maîtrise bien mieux le monde merveilleux de Gwendalavir que notre monde à nous. C'est d'ailleurs souvent sous-entendu que Bottero est plus un rêveur, un dresseur de mot, un être qui vit dans l'imaginaire, qu'un romancier ou un écrivain ancré dans son temps.
Il en résulte que l'histoire est souvent peu intéressante et relativement mal racontée (je sens les hués des fans là) dans la partie terrestre de l'histoire. Surtout au début, il faut le dire. Camille/Ewilan peine à se faire aimer par ses lecteurs. Son charme finit par opérer à la moitié du livre, comme Salim, qui très vite séduit par son humour. Edwin aussi est des plus intéressant même si le concept même d'un personnage parfait peut être ennuyeux. Bottero réussit pourtant la gageure de le rendre intéressant.
L'univers décris est sympathique mais nous comprenons qu'on a pas encore une assez grande vision. Son histoire est mal exploitée, sa narration bien que fluide n'est pas toujours merveilleuse. Bottero commence aussi a abusé de tics de langages relativement énervants.
Le problème des ages aussi, dans mes souvenirs, Camille avait 15 ans, elle n'en a que 13. Ce n'est que deux ans de décalages vous me direz, mais pourtant à cet âge là c'est très important. Camille et Salim sont d'une rare maturité et Camille/Ewilan en est d'autant plus exaspérante dans ses critiques envers le pauvre Salim.
Ca peut paraître bizarre de dire ça, mais j'ai trouvé que Pierre Bottero avait du mal à parfaitement maitrisé son héroine, petit à petit il arrive à la rendre plus attachante mais sa présentation entant qu'élève modèle et petite fille qui pige toujours tout sur tout est relativement énervant.

Encore une fois, le scénario laisse à désirer dans sa brièveté et certaines transitions, entre deux scènes importantes, sont parfois assez mal mises en place.
Malgré tout, ce tome amuse, occupe et détend. Il remplit son rôle et promet une belle suite. Il mérite donc la moyenne en toute simplicité.
Je rassure cependant ceux qui détesteront cette critique, je ne recherche que l'objectivité et je sais, d'avance, que si Bottero a eut autant de mal avec ce tome, c'est qu'il était une introduction nécessaire pour quelque chose de bien plus grandiose : un monde entier, très bien conçu, qui se dévoilera plus largement dans le tome 2.