La longue terre s'ouvre avec un enthousiasme et un délicieux sentiment d'anticipation: Pratchett et Baxter ensemble pour le plaisir du lecteur, quelle belle idée !
Cela commence plutôt bien, l'idée de glisser d'un monde à l'autre, d'un univers à l'autre n'est pas quelque chose de nouveau mais parier sur le passage d'une Terre à une autre Terre différente et semblable à la fois, me semble, au début très alléchant...
Découvrir des mondes, des sociétés alternatives à la notre, se pencher sur les problèmes sociétaux engendrés par de nouveaux explorateurs(n'importe qui: vous, les voisins, Brad pitt, votre papa ou la reine d'Angleterre) et des découvertes extra- ordinaires, extra- terrestre et hors temps T, quels bons moments de lecture en perspective...
J'ai assez vite déchanté, avant de hausser les épaules et de souffler assez fort pour déranger mes voisins de palier .
Finalement sans développement sérieux du sujet, l'idée s'essouffle, semble étriquée, sans grande envergure et retombe doucement : la recette ne prend pas.
Les personnages sans caractères affirmés, sont de simples observateurs de...rien, c'est vide et frustrant. Faire l'aventure depuis un Zeppelin ...(c'est juste assez haut pour être bien sûr de ne pas avoir à s'impliquer),les auteurs ont dû se battre pour ne pas avoir à faire descendre les héros sur le plancher des vaches, de peur d'avoir à écrire un truc un peu plus sérieux ?
L'impression d'un survol (zeppelinesque) et d'un gâchis de cette belle idée de départ ne m'a pas lâché durant toute ma lecture.
Dommage.