Rien ne s'oppose à la nuit par Brice B
Il est assez rare que dans mes lectures, la courbe du plaisir soit décroissante au fil des pages qui se tournent. De manière assez classique, j'avance laborieusement dans les premiers chapitres avant d'être happé par un rythme nouveau à un certain point de l'histoire. Dans Rien ne s'oppose à la nuit, le phénomène est anormalement inversé, la seconde moitié du livre m'ayant plongé dans un ennui terrible.
En réalité, cela tient à deux raisons, assez simples. D'abord, ce n'est pas un roman, c'est un récit biographique, et ce genre de livre m'ennuie toujours. La vie des gens est ennuyeuse parce qu'ordinaire, il n'y a que les biographies politiques qui parviennent à susciter un peu d'intérêt dans mes lectures, parce qu'elles me racontent l'Histoire sous un angle inédit.
La seconde raison de mon manque de passion à la lecture de Delphine de Vigan, c'est que c'est un bouquin de nana. Je dis ça sans condescendance, ce n'est pas péjoratif, mais c'est un bouquin de nana. La façon qu'elle a de réflechir, de retourner les moindre choses dans tous les sens, cette relation à la mère, l'hommage, tout ça, ça doit parler aux filles, elles doivent s'y retrouver, être sensibles au ressenti de l'auteur. Moi, ça m'ennuie, c'est tout.