À l'encontre de la croyance populaire, tous les écrivains ne sont pas à l'image de Guillaume Musso ou Frédéric Lefebvre - adulés par les foules et reconnus unanimement comme la personnification en chair et en poil de l'Art, avec un gros A.
Prenez Fredric Brown : l'homme a écrit une tripotée de petites histoires courtes, drôles, ironiques, de très haute volée. Et puis, parce que la vie est une chienne, il est mort dans l'indifférence générale et l'alcoolisme de même.

Léo Henry en fait le héros de son bouquin, en virée dans le sud-ouest américain, quelques jours avant la Fin du Monde .
L'objectif est simple : un pastiche géant de toute l'œuvre de Brown, revue et corrigée - disons "amplifiée" - par un auteur au style sacrément efficace. C'est du grand n'importe quoi décontracté et virtuose, qui passe en revue tous les thèmes chers à Brown - la SF plus ou moins débile, les années 60 de décor de cinéma, le polar douteux...Et l'alcool, comme quoi le bouquin ne vole pas son titre.

Inventif, marrant, très bien écrit, déjanté au possible et même un peu au-delà...Et un beau livre, par-dessus le marché. Foncez.
ElGato
8
Écrit par

Créée

le 13 juil. 2011

Critique lue 205 fois

8 j'aime

ElGato

Écrit par

Critique lue 205 fois

8

D'autres avis sur Rouge gueule de bois

Rouge gueule de bois
MarianneL
7

Critique de Rouge gueule de bois par MarianneL

1965 - Fredric Brown, écrivain déjà reconnu, connaît une panne durable d’inspiration et enchaîne cuite sur cuite, pendant que sa femme s’échine à sa biographie sur la machine à écrire, espérant ainsi...

le 25 août 2013

5 j'aime

Rouge gueule de bois
leleul
7

Critique de Rouge gueule de bois par leleul

Sur le perron du pavillon de Tucson où il végète, Fredric Brown émerge d’une énième cuite carabinée. Le bruit de la machine à écrire sur laquelle son épouse Beth tape sa biographie le ramène...

le 22 déc. 2020

Du même critique

Le Joueur
ElGato
9

Dostoïevski se commence ici.

Dostoïevski est le maître de la première personne : il n'exprime ses héros que par leurs monologues ; il leur inflige passions, fièvres et colères, et renvoie le tout au lecteur par les harangues...

le 16 juin 2010

29 j'aime

Des milliards de tapis de cheveux
ElGato
10

Critique de Des milliards de tapis de cheveux par ElGato

Le début un peu lent pose l'ambiance : c'est celle d'un monde à l'agonie, étriqué, étrange, nostalgique...mais de quoi ? On prend du recul, on découvre un Empire entier, colossal ; et l'écriture...

le 17 juin 2010

20 j'aime

1

La Cité des saints et des fous
ElGato
9

Critique de La Cité des saints et des fous par ElGato

Un recueil de textes hétéroclites, du récit au journal en passant par la lettre ou le précis de zoologie...Ce formidable machin décrit la mycologique ville d'Ambregris, seul véritable héros du...

le 21 déc. 2010

13 j'aime