Loin d'Omerta...

Étant québécois et ayant vu, plus d’une fois, les trois saisons de la série Omerta, je ne peux que comparer Bad blood à cette dernière, et Bad Blood ressort comme la grande perdante de cette comparaison. Les deux séries ont pour cadre Montréal et sa région, et cette particularité géographique est bien mieux mise en valeur dans Omerta.

Et pour un Québécois qui a suivi le moindrement ce qui s’est passé réellement, Bad Blood semblera sombrer parfois dans le ridicule, question de mauvais casting et de gros clichés.

L’actrice qui joue la juge France Charbonneau notamment, elle fait ce qu’elle peut mais ça n’a pas une once de crédibilité. J’ai quasi complètement décroché dès que ce personnage est apparu. Nos lecteurs de téléjournaux dont les voix sont remplacées par d’autres voix, ayoye, zéro crédibilité. Il y a certes quelques bons acteurs chevronnés qui, par leur professionnalisme, rehaussent un peu la vraisemblance de la chose, mais aussi une bonne poignée de bons et moyens acteurs qui semblent perdus dans leurs rôles secondaires ; c’est affreusement inégal, pas uniforme du tout. On dirait une intrigue de série B américaine maladroitement plaquée sur un contexte québécois, et la couture est d’autant plus pénible à voir si l’on a ne serait-ce que quelques vagues souvenirs de ce qui s’est vraiment passé.

C’est avec un Bad Blood de la sorte qu’on se rend compte à quel point la série Omerta aura marqué la télévision québécoise et placé la barre décidément très haut !