Vikings au début ce n’était pas vraiment pas ma tasse de thé. Un ou deux épisodes regardaient d’un œil distrait, rien de bien marquant en soi. Et puis à l’occasion du début de la saison 2 je propose à mon compagnon de tenter à nouveau l’expérience de la saison 1 avec moi. Soit, allons-y gaiement.
Nous voilà donc plongé aux côtés de Ragnar Lothbrok dans le petit village aux consonances de meuble Ikea de Scandinavie. Notre bon Ragnar en a bien assez de toujours partir maraver les même pauvres hères qui n’ont d’ailleurs rien demandé à personne et cela d’autant plus qu’il a sous le coude de quoi voyager vers les terres de l’Ouest. Ainsi donc voilà notre postulat de départ : un guerrier viking qui veut aller péter la gueule aux Anglais. Mais par chance la série ne se limite pas qu’à cela.
Commençons par le commencement : soyons honnête esthétiquement cette série est vraiment belle. Que ce soit les superbes décors qu’elle nous offre ou les scènes de combats –SHIELD WALL !!!- je n’ai pas grand-chose à reprocher à la série sur ce plan. J’ai même été assez admirative devant les premières batailles car c’était la première fois pour moi que je voyais ce genre de mise en forme / chorégraphie. Malheureusement parfois il semble que le mec chargé de l’éclairage a décidé de prendre des vacances et certaines scènes sont horriblement sombres et presque incompréhensibles.
Mais nos amis vikings ne passent pas leurs journées à faire la bagarre et à se promener dans de jolis décors. Des fois ils interagissent entre eux. Ainsi pouvons nous découvrir les personnages de cette série qui dans la saison 1 sont… terriblement clichés. La femme guerrière qui n’a besoin de personne, le gamin insupportable, le frère jaloux qui pense avec la partie inférieure de son corps, la femme du chef trop pleine d’ambition… heureusement que Floki –génialement interprété par Gustaf Skarsgård- et Alt… Alfe.. Alths… le moine sont là pour remonter un peu le niveau. Mais les choses changent et surtout évoluent et ces personnages au premier abord extrêmement plats vont, au fur et à mesure des deux saisons, montrer plusieurs facettes et s’étayer.
MAIS, car il y a un mais, le personnage le plus important, celui qui se veut le héro m’est horriblement antipathique. Je n’aime pas Ragnar. Autant j’adore Floki –qui n’aime pas Floki-, je me suis prise d’amour pour Rollo l’homme qui peut détruire 5 armées anglo-saxonnes à lui seul et même Bjorn peut être cool, mais non je n’aime pas Ragnar. Et c’est un peu ennuyeux lorsqu’il s’agit du personnage central. Même si son interprétation avec ce visage de psychopathe, avec ce petit sourire, est juste géniale, je ne supporte pas son égoïsme.
Néanmoins, j’aime beaucoup l’ambiance très mystique et mythologie qui englobe la série avec toutes les croyances nordiques. Cela très joliment amené avec le regard de notre cher Athelstan –oui j’ai réussi !- qui, en tant que moine Anglais ramené comme esclave, n’a aucune connaissance de cette religion. Et en parlant de notre prêtre bad ass il sert aussi de jolie entourloupette afin de surmonter la barrière de la langue entre les Anglais et les vikings. Ainsi en apprenant à Ragnar sa propre langue il permet aux protagonistes des deux camps de discuter.
Enfin du côté histoire on rencontre de nombreux problèmes de rythme. On se retrouve avec des ellipses parfois un peu placées comme ça, histoire de dire et une certaine répétition des scénarii. Ragnar veut (faire) quelque chose, quelqu’un ne veut pas qu’il le fasse, il demande à un proche de Ragnar de la trahir, finalement enfait non, il ne trahit pas, le méchant il a perdu, fin. Recommencez à l’infini. J’espère honnêtement que cela va évoluer dans la saison 3.
