Critique à écouter ici Dark Waters est un film d’utilité publique en 2020. Todd Haynes adapte au cinéma, un scandale environnemental qui dépasse les frontières américaines. Celui de la colle qui permet de faire tenir le téflon, présent partout dans notre quotidien. Une enquête colossale pleine de rebondissements, menée par l’avocat Robert Bilott. Ce thriller est l’un des plus réalistes du réalisateur. Il s’inscrit dans la lignée des longs-métrages du cinéma de dénonciation, avec pour modèle, Erine Brocovic de Soderbergh.

20 ans après, on suit l’histoire d’un héros solitaire qui met en péril sa vie de famille, et même sa propre vie, pour faire tomber un géant de l’industrie américaine : la multinationale DuPont. Elle empoisonne sciemment depuis des années, les eaux de l’État de Virginie. D’où le titre du film, littéralement eaux troubles. Et qui de mieux qu’un avocat spécialiste des entreprises chimiques pour plaider contre l’une d’entre elles. C’est Robet Bilott.

La réalisation est élégante avec un travail sur les couleurs et les images froides, presque troubles… La reconstitution des lieus et des ambiances est soignée. Todd Haynes a même tourné dans les vrai bureaux Taft, là où travaille le vrai Robert Bilott. Mark Ruffalo, à l’initiative de cette adaptation cinématographique, incarne l’avocat avec une justesse remarquable. Il se transcende dans un rôle qui lui ressemble : celui d’un militant écologiste qui combat le libéralisme tout-puissant.

Dark Waters apporte de l’espérance dans un monde où les combats contre les grands groupes deviennent impossibles. L’hommage élogieux du métier d’avocat, au centre du biopic, est un point très positif du film. Dark Waters est à voir et à revoir. C’est l’un des plus grands scandales sanitaires de l’histoire. Un sujet qui doit être connu de tous.

Axel

Activité sur Dark Waters